Covid-19 : quelles conséquences politiques ici et ailleurs ?

Covid-19 : quelles conséquences politiques ici et ailleurs ?

- in Je dis ça...Je dis rien
« Les conséquences des pandémies résultent des choix politiques »
La récession dans laquelle la pandémie de COVID-19 a plongé le monde , laisse entrevoir une crise financière mondiale à ses débuts. Les dégâts économiques sont visibles dans tous les pays, et la rapidité de la propagation inquiète fortement.
Les effets de l’épidémie sont avant tout humains, puisqu’il s’agit de la santé de toute la population. Les effets sont aussi économiques et sociaux, l’économie sinistrée, le taux chômage, la désorganisation des échanges internationaux, les services publics fragilisés, c’est tout le système qui vacille.
Mais, le coronavirus a aussi un impact politique fort. Si les conséquences de la pandémie dépendent des choix politiques des pays, le paysage politique, lui aussi, n’en sort pas indemne.
Dans le monde entier, le virus a placé l’Exécutif en première ligne, quelque soit le régime. La charge de la crise lui incombe. À cette occasion, il est exposé plus que jamais, il est jaugé sur ses décisions et sa communication. Et c’est normal!
Les multiples démissions de gouvernements ou de quelques membres de l’exécutif dans différents pays en témoignent. Le ministre brésilien de la Santé, Nelson Teich, a présenté sa démission le 15 mai 2020 pour « des divergences de vues sur les mesures » de lutte contre le coronavirus avec le gouvernement. Au Chili, Jaime Mañalich a officiellement annoncé sa démission du poste de ministre de la santé, samedi 13 juin 2020, après plusieurs mois d’une gestion marquée par des hésitations et déclarations polémiques. En france, Edouard Philippe a remis sa démission le 3 juillet 2020. Le ministre néo-zélandais David Clark, responsable de la Santé au sein du gouvernement de Jacinda Ardern, a démissionné le 2 juillet 2020 après avoir reconnu en avril avoir enfreint les règles du confinement pour aller à la plage, une escapade « idiote » qu’il avait regrettée.
Enfin, le Covid19 est, bel et bien, entrain de reconfigurer le paysage politique dans beaucoup de pays.
Qu’en est-il au Maroc?
Le Maroc a déployé les grands moyens et la gestion de la pandémie au niveau national a été salutaire. Mais le COVID 19 a quelque peu mis le citoyen en face de ses responsabilités et c’est tant mieux!
Conscient du danger et angoissé par l’avenir incertain que le non-maîtrise scientifique du virus impose à l’être humain, le citoyen marocain a cherché, de son côté,  à s’informer. Il y’a aussi la discipline des Marocains au début de la crise qui a été exemplaire…. Seulement, en cours de route, beaucoup de divergences entre le discours de l’Exécutif et ses actes ont été relayées par les médias et fait le tour des réseaux sociaux.
Depuis  de début du confinement, l’actualité n’a pas été à l’avantage de nos ministres. Pour ne parler que des événements les plus récents, citons le scandales de la CNSS des deux ministres du PJD et la dernière décision de fermer l’accès à huit villes sans prise en considération de la situation physique des citoyens, sans parler de l’enquête ouverte d’un autre dirigeant politique du même parti. Et donc, le gouvernement a tout fait pour déclencher une réaction.
Et à l’instar de tous les peuples du monde, les marocains ont donc considéré que le gouvernement devait démissionner! Les partis politiques ont vivement réagit à toutes ces anomalies….Et pourtant, ils sont encore tous là, pas un seul responsable n’a été inquiété. Je dis rien…. Si le Covid19 peut avoir raison de la vie des humains et faire partir des ministres et des gouvernements dans tous les autres pays du monde, le gouvernement Elothmani semble bien immunisé et pas d’accord du tout pour partir!

 

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