Dieu ne fait pas de politique, il bénit les coeurs plein d’amour qui veulent construire

Dieu ne fait pas de politique, il bénit les coeurs plein d’amour qui veulent construire

- in Je dis ça...Je dis rien

Comment aborder le chaos politique et les tiraillements auxquels s’adonnent nos partis politiques aujourd’hui? Y lire l’échec d’une étape ou reconnaître ce qui a entaché l’évolution des partis qui devaient accompagner le développement humain, sociétal et constitutionnel qu’a connu le pays?

Il n’est pas juste d’aborder la question que d’un point de vue de l’exercice politique, les résultats étant connus, c’est plutôt la genèse de la matrice qui a tout changé à la réalité politique qui est, à mon sens, la plus importante à comprendre.

Sans comprendre l’histoire, il est difficile d’agir.

L’acquis constitutionnel de 2011, était une sacrée étape pour tous. Une victoire pour tous les militantes et militants des libertés et de la démocratie qui met l’être humain au centre de toutes les attentions. Seulement, l’idéologie collective qui se développait derrière a été sous-estimée, délibérément ignorée.

Un travail de fond a été mené sur les populations fragiles, et qui avait fini par séduire même des intellectuels partant du postulat que la quasi totalité des marocains sont musulmans.

S’installa alors, un processus d’unification de la pensée et de la religion, dans un exercice qui  a engendré l’amalgame de la pensée avec la religion.  Creusant ainsi une grande distance entre l’interêt individuel et celui de la jamâa, puis le refus de tout affrontement intellectuel avec toute « vérité » préalablement établie et de toute affirmation péremptoire.

Cela ne s’est pas limité aux citoyens, les partis politiques ont été imprégnés afin de rester dans le mood. Les comptes politiques et les attentes politiques obligent!

Et c’est cela exactement qui a paralysé l’action politique, plus de gauche plus de modernisme! Les cellules d’encadrement de tous les partis ont été infectées, car même en gardant des étiquettes différentes, ces partis ont implicitement rejoint la zone de confort de l’étape dominée par un parti à référentiel islamique.

En témoigne l’absence de l’opposition, qui même en agissant, ne s’est pas déployée sur le chantier le plus urgent, celui d’agir sur ce qui ne doit pas faire partie du champs religieux.

En témoigne les alliances et les compromis politiques qui ont marqué ces 9 années passées.

En témoigne les tiraillements existants au sein même des partis entre ceux qui veulent juste le pouvoir et ceux qui s’interdisent de cautionner un tel gâchis.

Le conservatisme qui s’est installé graduellement, partout, est une menace contre tout projet de société qui s’inscrit dans le développement, dans la modernité, dans la diversité et dans l’optimisme. N’est ce pas cela le slogan de touts les projets nationaux?

Tous les maux d’aujourd’hui sont liés à l’amalgame entre la politique et la religion.

Oui, nous sommes musulmans et croyants, oui notre foi en dieu est innée. Mais dieu ne fait pas de politique, il bénit les coeurs plein d’amour qui veulent construire.

Et les marocains qui ne font pas de politique veulent construire parce qu’il n’ont que cette patrie pour y vivre!

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