La bataille de Boufekrane, une page rayonnante dans la lutte nationale pour l’indépendance

La bataille de Boufekrane, une page rayonnante dans la lutte nationale pour l’indépendance

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Le peuple marocain et la famille de la résistance célèbrent, mercredi, le 83-ème anniversaire de la bataille des eaux de Boufekrane, une page rayonnante dans l’histoire de la lutte nationale pour la liberté et l’indépendance.

Cet événement, qui renvoie au mois de septembre 1937, restera gravé à jamais dans la mémoire de tous les Marocains, en particulier des habitants de la ville de Meknès, qui a été le théâtre d’une épopée historique.

Les premières étincelles de cette bataille sont nées lorsque le colonisateur a voulu s’accaparer les eaux de la rivière de Boufekrane et priver, par cet acte arbitraire, les habitants de la cité ismaïlienne d’une source d’eau qui leur était indispensable.

Le soulèvement de la population était la conséquence d’un arrêté datant du 12 novembre 1936, en vertu duquel les autorités du protectorat avaient décidé le partage inéquitable des eaux de l’oued Boufekrane entre les colons et les Meknassis.

Selon les historiens, cette décision était d’autant plus arrogante que ces eaux étaient placées sous le régime des Habous au profit de la population meknassie en vertu d’un Dahir du Sultan Moulay Ismaïl en date de Moharram de l’année 1006 de l’Hégire.

Comble de l’offense, le colonisateur avait promulgué, quelques mois après, le 12 février 1937, un nouvel arrêté stipulant l’octroi de seize parts en eau sur vingt-quatre aux colons français qui s’étaient accaparés les zones fertiles appartenant aux tribus Guerouane et Beni M’Teir, situées entre Meknès et El Hajeb.

Face à cette injustice, les habitants de Meknès se sont mobilisés pour exprimer leur rejet catégorique des décisions colonialistes, en entreprenant un certain nombre de démarches, dont la constitution d’une commission nationale pour la défense des eaux de Boufekrane qui a adressé, le 16 juin 1937, une pétition portant près de 1.500 signatures à feu SM Mohammed V, ainsi qu’au résident général.

La bataille de Boufekrane, dite aussi bataille d’eau douce, était alors la seule issue pour faire face à la politique du fait accompli que tentaient d’imposer les colons.

Les affrontements ayant opposé les 1er et 2 septembre les habitants de Meknès et les forces françaises, qui ont voulu à travers le déluge de feu, plier l’échine à une population auréolée de bravoure et d’esprit de patriotisme, avaient fait plusieurs martyrs et des centaines de blessés.

Gravé à jamais dans la mémoire collective nationale, cet événement historique offre l’occasion de se remémorer les énormes sacrifices consentis par le peuple marocain pour s’affranchir du joug de l’occupation et préserver les constantes de la nation.

Au-delà de son caractère local, le soulèvement de Boufekrane a, dès le début, revêtu une portée nationaliste significative et a servi de catalyseur pour le mouvement national de la résistance qui s’est mobilisé pour défendre et préserver les symboles sacrés du Royaume.

La commémoration de cette bataille est une occasion pour l’ensemble des Marocains de tirer les enseignements de l’histoire de la lutte pour l’indépendance et renforcer l’adhésion des générations actuelles et montantes au processus d’édification d’un Maroc unifié, moderne, démocratique et prospère.

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