Sekkouri et Laâlaj mettent en lumière les obstacles au financement et aux autorisations pour les petites entreprises.

Sekkouri et Laâlaj mettent en lumière les obstacles au financement et aux autorisations pour les petites entreprises.

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Younes Sekkouri, ministre de l’Insertion économique, des petites entreprises, de l’emploi et des compétences, a annoncé un nouvel ensemble de mesures gouvernementales destinées à soutenir les très petites, petites et moyennes entreprises. Il a précisé que les premières étapes concernent l’embauche, permettant à ces entreprises d’engager du personnel, qu’il soit diplômé ou non, avec la possibilité de bénéficier d’un nouveau mode de formation appelé « formation en alternance », accompagné d’un soutien financier pour chaque travailleur recruté.

Le ministre a également mentionné une réforme imminente du système de formation continue, car les entreprises ciblées ne bénéficient actuellement d’aucune compensation pour les formations fournies à leurs employés. De plus, il a révélé que le gouvernement travaille à la mise en place d’un nouveau code du travail qui devrait être publié d’ici la fin de l’année.

Les nouvelles mesures sont également liées au Pacte national d’investissement, permettant aux entreprises générant un chiffre d’affaires compris entre un million et cinquante millions de dirhams de bénéficier d’une subvention d’investissement selon un décret spécifique, dont le montant varie en fonction de l’ampleur de l’investissement, du secteur d’activité, du nombre de travailleurs et de la situation géographique de l’activité. Parmi les nouveautés, un programme a été lancé pour fournir des financements adaptés aux besoins de cette catégorie d’entreprises, que les banques traditionnelles n’arrivent pas à satisfaire.

Sekkouri a alerté, lors de l’inauguration du Forum des très petites, petites et moyennes entreprises, sur un problème essentiel auquel ces entreprises font face, à savoir les difficultés d’obtention des licences nécessaires. Alors que les entreprises commencent leurs investissements, elles se retrouvent incapables de démarrer leurs activités en raison des retards dans l’octroi des licences, ce qui les oblige à supporter des coûts opérationnels sous forme d’impôts et de remboursements bancaires sans avoir réellement commencé à travailler. Il a confirmé que le gouvernement s’achemine vers une solution radicale reposant sur des propositions basées sur des cahiers des charges, au lieu d’un système de licences, afin de simplifier les procédures et de stimuler l’investissement, tout en garantissant le respect de la loi et en prévoyant des sanctions pour les contrevenants.

Il a également évoqué que le problème des garanties personnelles reste un des principaux obstacles à l’accès des entreprises aux financements nécessaires, limitant ainsi leur capacité à créer des emplois, bien qu’elles représentent une source d’emploi pour près de 85 % des jeunes au Maroc.

De son côté, Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, a souligné l’importance d’organiser ce forum à un moment où les petites et moyennes entreprises constituent 95 % des membres de la confédération et ont contribué à 80 % des nouveaux emplois créés au cours des cinq dernières années. Il a noté que les licences sont l’un des principaux freins rencontrés par cette catégorie, car elles retardent le lancement effectif des projets et impactent les efforts liés à l’octroi de financements et à l’élaboration des plans d’affaires.

Alj a insisté sur la nécessité de trouver des solutions urgentes aux problèmes de financement et d’assurer la disponibilité de ressources humaines qualifiées capables de répondre aux besoins de ces entreprises dans leur parcours de croissance.

La session matinale du forum a vu la présentation d’histoires inspirantes de succès de plusieurs entrepreneurs, dont Moncef Belkhayat, qui a partagé la transformation de son entreprise d’une petite unité à une grande société grâce au financement et à une stratégie de croissance externe, et Mia Filali Lahlou, qui a évoqué les défis liés à la transition du leadership au sein des entreprises familiales.

Le rendez-vous a également permis des échanges d’expériences entre de jeunes entrepreneurs dans les domaines de l’industrie et de l’innovation, abordant les difficultés quotidiennes, les modalités de financement, la gestion des équipes et la transformation numérique, soulignant ainsi l’importance de cette rencontre comme plateforme d’échange d’idées et de promotion de l’esprit d’initiative.

Nourredine El Zen, directeur général du groupe « Zen Capital Invest », a affirmé que l’avenir de ces entreprises est prometteur, citant son expérience personnelle qui lui a permis de passer du commerce simple à la création d’une société générant des milliards de dirhams de chiffre d’affaires et employant des milliers de collaborateurs, considérant que le succès en entrepreneuriat provient de la personnalité de l’entrepreneur et de sa foi dans l’optimisme et l’engagement.

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