La présidence du ministère public a organisé, en partenariat avec le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, deux sessions de formation pour les juges du ministère public et les juges des mineurs à Casablanca et Marrakech, du 17 au 20 juin 2025. Ces formations s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à renforcer les capacités des acteurs judiciaires dans le domaine de la justice des mineurs.
Les deux sessions ont abordé le thème des « enjeux de la justice amie des enfants entre approche réformiste et caractère exceptionnel de la privation de liberté », en mettant l’accent sur le protocole territorial de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité. Elles ont été l’occasion d’approfondir les discussions sur les mécanismes de protection légale et sociale des enfants, ainsi que de renforcer la dimension éducative et réhabilitatrice dans le traitement des affaires liées à l’enfance, en conformité avec les normes nationales et internationales.
Les ateliers interactifs ont discuté de l’activation des alternatives à l’incarcération en établissement et du développement des parcours de prise en charge et d’insertion, tout en échangeant des expériences judiciaires nationales et internationales. Diverses bonnes pratiques ont été présentées, contribuant ainsi à soutenir les capacités des juges et à établir les principes d’une justice pénale amie des enfants.
L’organisation de cette formation s’inscrit dans le cadre de l’application territoriale du protocole relatif à la prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité, qui constitue un outil pour établir une justice reposant sur trois piliers : la prise en charge, la réhabilitation et l’insertion. Ce projet reflète un engagement institutionnel à renforcer la protection des enfants au sein du système judiciaire.
Les rencontres ont été animées par des juges et des responsables judiciaires de la présidence du ministère public et des tribunaux, qui ont discuté des principes régissant la justice des mineurs et se sont familiarisés avec des décisions judiciaires émises par la Cour européenne des droits de l’homme, ainsi que des décisions nationales pertinentes.
Les travaux de la formation se sont conclus par une présentation sur l’efficacité des cellules de prise en charge des femmes et des enfants au sein des tribunaux, notamment en ce qui concerne la protection des enfants en conflit avec la loi, tout en mettant en avant les défis et les opportunités présents dans ce domaine.