La commune de Mohammedia submerge la plage avec des autorisations de « food trucks »… L’intendant de Kénitra interviendra-t-il pour mettre fin au désordre ?

La commune de Mohammedia submerge la plage avec des autorisations de « food trucks »… L’intendant de Kénitra interviendra-t-il pour mettre fin au désordre ?

- in Société

Bureau de Kénitra/

Alors que l’État mise sur la propreté des plages et leur attrait touristique, la commune de Mohammedia, dans la province de Kénitra, s’entête à poursuivre un projet qui institutionnalise le chaos et vide de son sens toute discussion sur la bonne gouvernance. Ce projet controversé menace de transformer la plage de Mohammedia en un « souq » saisonnier, encombré de véhicules de restauration rapide, de tas de déchets et d’un désordre visuel.

Le conseil communal a approuvé, sans hésitation, un cahier des charges permettant de délivrer plus de 74 autorisations temporaires pour exploiter la plage durant l’été 2025. Ce nombre alarmant de permis couvre tout : thé, jus, pop-corn, glaces, pâtisseries, crêpes, escargots, pommes de terre, kebab et plats rapides. Même la vente de barbe à papa n’est pas écartée de ce plan.

Il ne s’agit pas uniquement de véhicules mobiles. Le projet prévoit également la création d’une zone commerciale de 1600 mètres carrés, des espaces pour le sport et le surf, avec des points de vente dispersés de manière aléatoire entre la corniche et le sable. La justification : dynamiser la saison estivale. Et l’issue prévisible : la destruction du peu d’esthétique de cette plage.

Fait surprenant, ce schéma est promu sous prétexte de « demandes de propositions » ou « de gré à gré si nécessaire », sans aucune exigence stricte concernant la qualité, le respect de l’esthétique générale ou de l’environnement. S’agit-il vraiment d’un projet de dynamisation touristique ?

Il est clair que la plage de Mohammedia ne peut supporter davantage de désorganisation. Ceux qui l’ont visitée ces dernières années savent bien l’ampleur du désordre, des odeurs, des déchets, du bruit et des nuisances auxquels les vacanciers sont exposés. Et aujourd’hui, au lieu de corriger le tir, la commune persiste à l’installer avec des décisions dénuées de lien avec la planification ou le développement.

Au milieu de ce désordre, les espoirs reposent sur le gouverneur de la province de Kénitra, Abdelhamid El Mzoudi, pour mettre un terme à cette farce. Interviendra-t-il avant qu’il ne soit trop tard ? Ou la plage sera-t-elle de nouveau livrée à une mentalité commerciale étroite, qui ne voit dans l’espace public qu’une opportunité de profit rapide ?

Loading

You may also like

L’Usine d’El-Dchira accède à la première division

L’Olympique de Dcheira accède à la division supérieure