Convoi de Gaza ou convoi de mercenaires ? Tebboune et Saïed exploitent le sang des Palestiniens pour frapper l’Égypte dans le dos

Convoi de Gaza ou convoi de mercenaires ? Tebboune et Saïed exploitent le sang des Palestiniens pour frapper l’Égypte dans le dos

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Depuis quelques jours, une caravane prétendument « humanitaire » a quitté l’Algérie et la Tunisie en direction de Gaza, transportant quelques tonnes de denrées alimentaires et de médicaments, escortée par un grand nombre de journalistes, d’activistes et de politiciens. Sur le papier, cette caravane semble véritablement noble, envoyant un message de solidarité à un peuple meurtri par la guerre et le blocus. Cependant, en s’approchant un peu des détails de la scène, en lisant le langage des déclarations et en suivant la campagne médiatique qui l’accompagne, on découvre un tableau totalement différent : une caravane qui ne se dirige pas seulement vers Gaza, mais vers un objectif caché visant à régler un compte politique froid avec l’Égypte, un pays qui a toujours supporté la cause palestinienne non pas par exhibition, mais en mettant sa stabilité et sa réputation en jeu, sans courir après les caméras.

Quand une « caravane humanitaire » déclenche une vague d’incitation contre un pays arabe avant même d’atteindre ses frontières, cela sort des limites du soutien humanitaire et entre dans le domaine de la conspiration politique. Personne n’ignore que les passages vers Gaza sont contrôlés par Israël, non par l’Égypte, et que l’aide parvient quotidiennement à la bande de Gaza grâce à la coordination égyptienne avec des organisations internationales et arabes. Pourtant, la « caravane de Tebboune et de Kaïs » a choisi la voie du spectacle, plutôt que celle de l’efficacité. Pourquoi ? Parce que l’objectif n’a jamais été Gaza, mais que Gaza n’est qu’une façade pour frapper en dessous de la ceinture.

Le plus inquiétant, c’est que les personnes à la tête de cette campagne et qui orchestrent la scène de la caravane ne sont pas seulement des émouvants altruistes ou des activistes sincères, mais des généraux au pouvoir en Algérie et en Tunisie, qui ont l’habitude de manipuler la rue avec des slogans creux et d’habiller leurs intérêts étroits de grandes causes. En Tunisie, Kaïs Saïed, qui a vidé les institutions de l’État de leur substance, recherche une scène extérieure pour réparer sa légitimité en déclin. En Algérie, les généraux au pouvoir, fatigués par le mouvement populaire et la stagnation économique, cherchent une fausse gloire pour distraire un public mécontent, même au prix de Gaza elle-même.

Le message « moral » que prétendent porter les organisateurs de la caravane n’est rien d’autre que des bombes médiatiques dirigées vers Le Caire. Ils veulent placer l’Égypte dans le coin de l’ennemi, et non de l’allié, ignorant son rôle central dans la gestion de la crise depuis le premier jour. Ce n’est pas de la naïveté, mais une intention délibérée, orchestrée par ceux qui ont longtemps investi dans un discours de suspicion et de trahison, parmi lesquels figurent les vestiges des Frères Musulmans, qui n’ont jamais hésité à rendre des services gracieusement à l’occupant chaque fois que l’occasion se présentait.

Cette caravane ne s’est pas déclenchée lorsque les massacres atteignaient leur paroxysme, et ne s’est pas activée quand les Gazaouis s’endormaient au son des bombardements pour se réveiller dans les décombres de leurs maisons. Elle est apparue maintenant, alors que la guerre entre dans ses phases finales, pour donner l’impression d’un « coup de fouet de conscience » tardif. Quelle conscience se réveille ainsi après plus de 600 jours ? Quelle audace politique essaie de présenter l’Égypte, qui a ouvert ses hôpitaux et ses frontières et a mobilisé ses réserves alimentaires, comme si elle était complice du blocus ?

Ce qui ajoute à l’incongruité et à l’abjection, ce sont les détails choquants relevés au sein même de la caravane, où il s’est avéré que certains véhicules participants portent des cartes du Maroc sans son Sahara, un provocateur flagrant de l’unité territoriale du Royaume du Maroc, révélant encore plus la véritable nature de cette caravane qui semble chercher à faire passer des messages hostiles à l’encontre de tous les pays arabes, et pas seulement de l’Égypte. Comme si le coup porté à l’Égypte ne suffisait pas, une autre morsure devait être assénée au Maroc, dans une manifestation de l’esprit de division, et du poison dissimulé sous le couvert de « l’humanité ».

Ce n’est rien d’autre qu’une manœuvre politique évidente, dirigée par des esprits axés sur des slogans vides, non par l’élan de l’aide, mais par un ressentiment dissimulé. Nous devons lire l’événement avec clarté : c’est une attaque manifeste contre l’Égypte, une tentative de l’impliquer dans une scène qui ne la concerne pas, au service d’agendas régionaux qui croisent Téhéran avec ses ailes en Afrique du Nord, au détriment de la géographie, de l’histoire et du sang palestinien lui-même.

La véritable arabité ne se mesure pas au nombre de camions ni à l’ampleur des cris des tribunes, mais par ceux qui paient le prix de leurs positions en matière de sécurité, de stabilité et d’économie. Et l’Égypte, que cela plaise ou non, a été et demeure le mur arabe solide en cette époque d’effondrements, la voix raisonnable en temps de surenchères. Celui qui souhaite réellement soutenir la Palestine doit cesser de jouer avec ses blessures et considérer l’Égypte non pas comme un adversaire, mais comme un pilier solide ayant préservé le minimum de dignité arabe quand tout le monde bradait son positionnement pour un prix dérisoire.

Ayez pitié de Gaza avec vos spectacles, et laissez à l’Égypte la possibilité de continuer son rôle avec honneur, loin des exhibitions creuses qui ne combleront pas la faim d’un affamé, ni ne guériront une blessure, mais qui pourraient ouvrir d’autres blessures… au cœur même de l’arabité.

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