Quand on écoute les déclarations officielles rassurantes sur la maîtrise de la situation épidémiologique, cela devient tentant pour les « ex-confinés » que nous sommes, de prendre des largesses avec le port du masque, de se laver moins les mains, de se permettre quelques embrassades. Enfin, une tentative de retrouver la vie d’avant.
Sans vouloir être l’oiseau de mauvais augure, il faudra tout de même le dire.
Nous avons raison de nous réjouir, mais n’oublions pas que le virus continue à circuler. Réjouissons-nous donc mais avec une bonne dose de prudence!
D’abord, parce que si la situation s’est améliorée chez nous, ce n’est pas le cas ailleurs, et le bilan mondial demeure très élevé. Certains pays enregistrent un nombre de décès élevé. Et puis, certains pays vivent déjà la deuxième vague.
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le monde n’allait pas revenir à l’ ancienne normalité dans un avenir prévisible. Et bien que la saisonnalité du virus relève de l’hypothèse, ce scénario est plausible. l’Académie des sciences médicales vient de publier une étude sur l’éventualité d’une deuxième vague cet hiver qui pourrait faire jusqu’à 120.000 morts dans les hôpitaux du Royaume-Uni dans un « scénario du pire raisonnable ».
Le virus reste donc, l’ennemi public numéro un, car l’humanité est sur le terrain de l’inconnu, du probable et du possible. En Argentine 57 marins ont été contaminés au nouveau coronavirus alors qu’ils venaient de passer 35 jours en mer et que l’intégralité de l’équipage avait été testé négatif avant de partir, cela s’apparente à une énigme.
Au Maroc, Après Safi, Tanger vient d’être partiellement reconfinée…Bref, la situation n’est pas du tout claire.
Mais dire que l’épidémie est finie, ou que, l’on est à la veille d’une deuxième vague relève de la prédiction. Aucun scientifique sérieux n’est en mesure de donner la bonne réponse!
En attendant, rester dans le déni serait fatal. Il n’y a que le maintien des gestes barrières et la mobilisation collective pour empêcher un scénario que nous risquons de regretter fortement, si toutefois, nous sommes toujours sur cette terre.