Dans le cadre de l’affaire controversée dite « wlad Lfchouch », où un groupe de jeunes est accusé d’avoir violé une avocate française et agressé son fiancé marocain lors d’une soirée privée dans une villa appartenant à l’un des suspects, de nouveaux éléments viennent troubler les certitudes initiales. Le témoignage de S.U., femme de ménage employée depuis quatre ans par l’accusé principal (K.B.), apporte une tout autre lumière sur les événements de la nuit du 2 novembre 2024.
Une fête marquée par des comportements troublants
D’après S.U., la soirée organisée dans la villa a rapidement pris une tournure inattendue, marquée par des comportements qu’elle qualifie d’étranges et déplacés de la part de l’avocate française, présentée comme victime. Selon elle, cette dernière, visiblement en état d’ébriété avancé, aurait multiplié les gestes inappropriés, y compris envers la femme de ménage elle-même. À plusieurs reprises, l’avocate aurait tenté de la harceler en s’approchant de manière insistante, allant jusqu’à tenter de l’embrasser en présence de son fiancé.
Face à ces agissements, le fiancé de l’avocate, apparemment dépassé par la situation, aurait même remis à la femme de ménage la somme de 1 000 dirhams dans l’espoir qu’elle apaise sa compagne. Toujours selon S.U., ces tensions auraient culminé dans des disputes répétées, jusqu’à ce qu’elle décide de conduire l’avocate à l’étage pour qu’elle se repose.
Des scènes révélatrices au lendemain de la fête
Le témoignage de S.U. ne se limite pas à cette nuit agitée. Elle raconte également des interactions surprenantes le lendemain. Alors qu’elle effectuait son travail habituel, elle aurait vu l’avocate discuter calmement dans le hall de la villa avec deux des hommes qu’elle accusera plus tard de viol. La conversation, décrite comme normale et décontractée, aurait duré jusqu’à 17h30, soit plusieurs heures après un appel téléphonique où l’avocate aurait confié à une amie française résidant à Marrakech qu’elle était entourée de « gens de la crème de la crème ».
Ces éléments semblent contredire frontalement la version initiale des faits rapportée par l’avocate, suggérant une absence de comportements qui pourraient être associés à une agression.
Un climat de tension et d’excès
D’autres invités présents à la soirée ont corroboré certains aspects de ce récit, ajoutant des détails qui soulignent un climat de tensions personnelles et d’excès. Une vive dispute aurait éclaté entre l’avocate et son fiancé, motivée, selon les témoins, par sa jalousie face à une conversation entre ce dernier et une ex-petite amie. En réaction, l’avocate aurait intensifié sa consommation d’alcool, adoptant des comportements de plus en plus provocants : elle aurait flirté ouvertement avec plusieurs invités, adressé des déclarations comme « Toi, mon amour » à certains jeunes hommes, et même pris place sur les genoux de M.L. et K.B., qu’elle accusera par la suite de viol.
Ces scènes, décrites par des témoins, se seraient déroulées sous les yeux de son fiancé, accentuant un climat déjà lourd de tensions.
Une affaire aux multiples facettes
Le témoignage de S.U. et les déclarations des invités réorientent le récit initial de cette affaire vers des zones grises, où la vérité semble encore difficile à cerner. Si les accusations portées par l’avocate demeurent graves et méritent une enquête rigoureuse, les révélations sur le déroulement de la soirée soulèvent des interrogations quant à la dynamique des interactions et des comportements des protagonistes.
Cette affaire, au croisement de l’excès et du drame, met en lumière les complexités des relations humaines et la nécessité d’une analyse approfondie, exempte de tout préjugé.