Ankara n’a pas besoin de mobiliser trop de moyens pour « siphonner » l’économie marocaine. Le PJD fait bien l’affaire et y « réussit » au grand dam du tissu productif domestique.
On se souvient de la réaction véhémente des « frères » d’El Othmani, lorsque le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, avait brandi la menace de « déchirer l’accord de libre échange » liant le Maroc et la Turquie.
Notamment, du fait des comportements peu orthodoxes de la partie turque quant à la nature dudit libre-échange.
Le parti de la lampe n’a pas manqué de clouer au pilori le responsable gouvernemental qui plus est membre de la coalition menée par cette formation. Pourtant, le topo est clair et les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Le déficit du Royaume vis-à-vis du pays d’Erdogan est passé de 4,4 milliards de dirhams en 2006 pour plafonner à…plus de 18 milliards l’année dernière. Un déficit qui n’a de cesse de se creuser surtout depuis que le PJD est aux manettes.
Mais, il n’en a eu cure en continuant de défendre les « frères turcs » au détriment de l’économie du pays et de ses intérêts. Une toute récente preuve s’il en faut fait le tour des salons et des discussions. Avant d’atterrir au parlement.
En effet, selon différentes sources, le conseil de la ville de Casablanca, dirigé par un Pjdiste a décidé, contre toute logique relative à la préférence nationale, d’importer pas moins de 500 bus « Made inTurkey ».
Pourtant, l’on sait que pas moins 200 bus « Made in Morocco » sont dans les chaînes de montage. Les choix du parti de la lampe laissent pour le moins perplexes !
Par Gadi Abdelhadi