Erdogan vient d’annoncer que Sainte-Sophie sera placée sous l’Autorité des affaires religieuses et sera rouverte aux prières suite à une décision de justice ouvrant la voie à sa transformation en mosquée et annulant son statut actuel de musée.
le gouvernement grec a qualifié, dans un communiqué de sa ministre de la Culture Lina Mendoni, cette décision de provocatrice envers le monde civilisé, précisant que le président turc ramène son pays six siècles en arrière.
Le chef spirituel de l’Eglise orthodoxe, de son côté a averti, il y a plus d’un mois dèja, que la transformation de Sainte-Sophie en mosquée pourrait «tourner des millions de chrétiens dans le monde contre l’islam».
Pour sa part, le Kremlin avait,relevé que Sainte-Sophie avait «une valeur sacrée» pour les Russes et Les autorités russes et le patriarcat de Moscou avaient appelé Ankara à la «prudence».
Après l’officialisation de la nouvelle, l’Unesco a «vivement» regretté la décision des autorités turques «prise sans dialogue préalable» dans un communiqué publié ce 10 juillet signé par Audrey Azoulay, directrice de l’organisation.
Elle explique avoir fait part de «sa profonde préoccupation à l’ambassadeur de Turquie auprès de l’Unesco». «Sainte-Sophie est une composante des Zones historiques d’Istanbul inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco», souligne la directrice. L’ex-basilique «est un chef-d’œuvre architectural et un témoignage unique de la rencontre de l’Europe et de l’Asie au cours des siècles. Son statut de musée reflète l’universalité de son héritage et en fait un puissant symbole de dialogue», poursuit-elle.