Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) réagit à la décision du gouvernement d’interdire les déplacements vers et depuis les villes de Tanger, Tétouan, Fès, Meknès, Casablanca, Berrechid, Settat et Marrakech, comme tous les citoyens.
Dans un communiqué du bureau politique, le PPS précise que bien que la crainte de la détérioration de la situation épidémiologique du pays soit compréhensible, le gouvernement, dans sa décision devait accorder aux citoyens un délai de 24 heures qui n’aurait pas eu d’incidence significative sur la situation épidémiologique.
Pour le parti des progressistes, cette décision prise sans préparation de l’opinion publique est une improvisation!
Toujours selon le même communiqué, le bureau politique a appelé le gouvernement à appliquer une politique de communication efficace qui soit à la hauteur des difficultés de l’étape et de sa gravité.
Ci-après, le communiqué.
Communiqué du Bureau Politique du Parti du Progrès et du Socialisme au sujet de la décision du gouvernement consistant à interdire la circulation de et vers huit villes.
Le Bureau Politique du Parti du progrès et du Socialisme, a été surpris, à l’instar de l’ensemble des citoyennes et citoyens, de la décision du gouvernement consistant à interdire les déplacements à partir et vers les villes de Tanger, Tétouan, Fès, Meknès, Casablanca, Berchid, Settat et Marrakech et ce à partir de 24 heures du dimanche 26 juillet.
Le Bureau Politique, tout en exprimant son entière compréhension vis-à-vis de la crainte de voir la situation épidémiologique de notre pays se détériorer comme il n’a eu de cesse de prévenir pour éviter tout relâchement et de faire montre d’un maximum de vigilance et de respect des règles sanitaires et préventives, considère, néanmoins que la décision gouvernementale sus-indiquée, aurait nécessité d’accorder aux citoyennes et citoyens le temps nécessaire et suffisant d’au moins 24 heures avant de la mettre à exécution, ce qui aurait été de nature à éviter l’effet surprise, sans pour autant avoir un impact considérable sur la situation épidémiologique générale.
La situation aurait mérité également la prise en considération de la situation et des conditions dans lesquelles se trouvaient des dizaines de milliers de familles qui ont lourdement pâti du manque d’information préalable, et la préparation de l’opinion publique à mieux accepter une telle décision. Cette improvisation a créé un climat de confusion, et provoqué des problèmes immenses, voire des drames réels dans certains cas, comme elle a créé un tohu-bohu sur les routes mettant en danger la vie de milliers de citoyennes et citoyens.
Le Bureau Politique, en s’arrêtant sur ce problème précis, renouvelle son appel au gouvernement pour adopter une politique de communication efficace qui soit à la hauteur des difficultés de l’étape et de sa gravité. Il lui demande également de veiller à prendre en considération tous les tenants et aboutissants qui entourent les décisions à prendre en vue d’affronter l’épidémie du covid-19 à ses niveaux sanitaires bien sûr, mais aussi à ses niveaux économiques, sociaux, psychologiques et humains, et ce pour ne pas entacher l’image