Ils étaient cinq présidents des Etats membres de la CEDEAO à avoir fait le déplacement, jeudi 23 juin, à la capitale malienne pour essayer de trouver une issue aux troubles qui secouent ce pays.
Et ce, sous le signe d’une confrontation, visiblement sans issue jusqu’à nouvel ordre, opposant le président Ibrahim Boubacar Keïta au mouvement de contestation, M5-RFP, mené par l’imam Mahmoud Dicko.
A la sortie de sa rencontre avec les cinq chefs d’Etat, l’imam, qui est à la tête d’un mouvement hétéroclite où se côtoient d’anciens ministres, des politiciens et autres sympathisants des islamistes, était sans appel : « Rien n’a bougé pour le moment. On nous a rien dit qu’on puisse comprendre ». Avant d’ajouter : « Nous sommes un peuple, nous ne sommes un peuple soumis ou résigné. Je préfère mourir en martyr que de mourir en traître. Les jeunes gens qui ont perdu leur vie ne l’ont pas perdu pour rien », en faisant référence aux 23 personnes qui sont tombées lors des confrontations musclées, les 10, 11 et 12 juin dernier, entre les forces e l’ordre et les manifestants.
Pour le M5-RFP, la seule issue est le départ d’IBK et la refondation de l’Etat du Mali.
Repartant bredouille, les chefs d’Etat ont annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO, prévu lundi 27 juillet par visioconférence. En attendant, la confusion reste maîtresse de céans !
Par Gadi Abdelhadi