La réforme du transport urbain est sur la bonne voie. Et ce, au point qu’elle est en train de gagner la confiance des partenaires financiers du Royaume, dont l’institution de Bretton Woods. D’ailleurs, pas plus tard que mardi 3 novembre, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) a approuvé un financement additionnel de 150 millions de dollars au titre du programme de transport urbain au Maroc qui a été lancé en 2015, renseigne un communiqué de la BM.
Ce financement additionnel vise à adapter le programme aux nouvelles priorités en matière de mobilité -y compris consécutives à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19)- et d’en étendre la portée, indique la Banque mondiale dans un communiqué. L’accent sera mis sur la création et l’opérationnalisation d’une structure centrale dédiée, chargée de superviser les transports publics et sur des investissements locaux pour renforcer la performance du secteur, précise la même source.
« La pandémie de covid-19 souligne plus que jamais l’importance des investissements dans des transports publics sûrs, abordables et efficaces au service de l’inclusion économique et sociale et de l’atténuation du changement climatique », indique Jesko Hentschel, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb, cité par le communiqué.
Relayé par la même source, le responsable ajoute: « Avec ce financement additionnel, nous souhaitons aider les autorités marocaines à entretenir l’élan des réformes et développer un système de transports abordables et à la hauteur des besoins des citadins dans un pays où la demande de mobilité urbaine et de fiabilité des transports publics est en constante augmentation ».
Et de noter que le programme a déjà produit des résultats tangibles, notamment à travers le Fonds d’accompagnement des réformes du transport urbain, qui a contribué à financer les investissements prioritaires, mais également en améliorant la planification et la performance des transports urbains ainsi que la coordination entre municipalités, relève la BM. De plus, en rehaussant la qualité des services fournis, les investissements déployés dans ce cadre ont bénéficié à ce jour à 40.000 usagers des transports urbains au quotidien, fait savoir la même source, notant qu’à la clôture du programme, le nombre total de bénéficiaires quotidiens devrait atteindre 130.000 citadins.
La nouvelle tranche de financement prévoit, également, d’introduire des mécanismes de supervision pour rationaliser la gouvernance du secteur. Elle s’attachera davantage à apporter un appui technique et stratégique aux autorités locales responsables des transports urbains pour le développement de services durables en réponse à la demande. Des couloirs de transport, essentiellement sous la forme de Bus à Haut Niveau de Service, seront créés pour améliorer l’accès des populations aux opportunités économiques et aux services sociaux.
Le programme est mis en œuvre par le ministère de l’Intérieur et, à l’échelon local, par les communes. Sa date de clôture a été prolongée jusqu’en juin 2024.