Dans ses relations avec le Royaume du Maroc, la direction palestinienne est ce qu’elle est. Ce qu’elle fut. Ce qu’elle était. Si le Maroc n’a jamais dérogé aux règles de bienséance avec un appui indéfectible à ce qui est convenu de qualifier, depuis des décennies, de la « Cause palestinienne », avec toutes les positions officielles et les « marches populaires », il n’en demeure pas moins que les postures des responsables palestiniens n’étaient pas pour rassurer.
Pas besoin de revenir à l’Histoire pour « sculpter » les ambivalences. Les photos en noir et blanc en délivrent la démonstration, notamment dans la capitale du voisin algérien.
Pour autant, le Royaume est resté fidèle aux fondamentaux qui ont fait et font sa diplomatie. Avec, là encore, son soutien à une solution juste et durable du dossier palestinien sur la base de deux Etats.
Rabat n’a de cesse de réitérer « Sa » position de principe à ce sujet.
Mieux encore, en sa qualité de président du Comité Al-Qods, le Roi du Maroc Amir Al-Mounine a de tout temps été au front pour défendre ladite Cause. Et l’Histoire le retiendra.
En revanche, certains responsables palestiniens, et on ne parle pas dans ce propos du peuple palestinien, n’ont jamais été au rendez-vous, notamment en ce qui concerne l’intégrité territoriale du Royaume.
Au contraire, de l’OLP au Hamas, en passant par les fameux effrontés Fronts (FPLP et FDLP), nombreuses étaient les prises de position qui « s’amusaient » à faire un inconséquent parallèle.
Et voilà que Hanane Achraoui, ancienne négociatrice avec Israël, sort de sa torpeur. Celle qu’on voyait sur toutes les chaînes de télévision, dont les nôtres, se rappele des termes d’un dictionnaire qui sent l’antiquaire. Que dit celle qui faisait trois à quatre voyages, selon ses mots, aux États-unis ? Rendez-vous bien du lexique: la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces du Sud n’aurait pas de socle et va à l’encontre de « la légalité internationale et droit du peuple sahraoui à l’autodétermination »…! Sic et re-sic ! Mme Achraoui « promène » sa langue bien loin d’ici et maintenant ?
Au nom de qui, en quelle qualité ? Va savoir. Serait-ce en réaction à un fameux refus de Visa US, il y a quelques mois ? Serait-ce par rapport à une tentative de la politique de 74 ans, qui revendique un « demi siècle de combat », de se positionner dans l’enceinte de l’OLP dont elle disait, il y a une semaine, avoir démissionné ?
En tout et pour tout, la millionnaire Achraoui, longtemps bien reçue au Maroc, et qui aurait espéré prendre la place de feu Saeb Arikat, pourrait bien se chercher un avenir politique loin du Royaume !