L’Afrique n’est pas sur la bonne voie pour parvenir à la faim « zéro » d’ici 2030, déclare le Représentant régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique, Abebe Haile-Gabriel, lors d’une réunion visant à examiner les progrès réalisés par le continent pour atteindre cet objectif jusqu’à présent, avertit un communiqué de la CEA (Commission économique pour l’Afrique).
Co-organisée par la CEA et le Programme alimentaire mondial (PAM), en collaboration avec le Gouvernement de la République du Congo, la réunion s’inscrit dans le cadre de la septième session du Forum régional africain pour le développement durable (FRADD) qui se déroule actuellement à Brazzaville.
« Les résultats restent insatisfaisants et les défis sont nombreux en raison du changement climatique, de la mauvaise situation économique et des effets négatifs de la COVID 19, ainsi que du manque d’investissements publics », affirme Haile-Gabriel, cité par la même source.
Le même responsable indique cependant que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est une opportunité unique pour la transformation du système alimentaire du continent.
Pour résoudre la question de la faim en Afrique, Haile-Gabriel déclare que la volonté politique et l’engagement au plus haut niveau sont essentiels, ajoutant que les actions et les investissements aux niveaux national et local sont également essentiels. Il dit qu’il est urgent pour le continent de rebâtir et plus solide pour l’avenir après la pandémie de COVID-19 et demandant ainsi aux gouvernements d’investir dans des mesures de protection sociale afin de sauver les plus vulnérables de la société. La transformation du système alimentaire africain est cruciale pour aider à mettre fin à la faim, déclare-t-il, ajoutant que l’adoption d’approches multisectorielles holistiques est nécessaire.
Chris Toe, du PAM, déclare que les pays africains doivent prioriser et intensifier les investissements dans la transformation rurale, les infrastructures durables et le développement du capital humain alors qu’ils s’efforcent d’éliminer la faim et les insécurités alimentaires. Cela, dit-il, aidera non seulement à maintenir les progrès en cours, mais aussi à contribuer à la quête du continent pour parvenir à la faim « zéro », comme le soutiennent les ODD et l’engagement de l’Afrique pour 2025 à mettre fin à la faim et les Aspirations de l’Agenda 2063, relève le document.