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Initié par l’Association « Arts et Métiers » en partenariat avec le centre cinématographique marocain (CCM) et d’autres organismes privés et publics , le 12 ème Festival international du film de l’étudiant (FIFE) a été marquée par plusieurs activités dont une Master Class passionnante à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Casablanca encadrée par Dr. Mirvet Médini, présidente du Jury des films de fiction et réalisatrice de films fiction et documentaires sur «Le langage du film», modérée par le Dr. Abdellah Cheikh, professeur chercheur, critique d’art et directeur du FIFE.
L’Institut IHB Art Media a accueilli un atelier animé par le photographe français Jean-Marc Deltombe portant sur le thème «La photographie entre le réel et l’imaginaire». Une table ronde en hommage posthume à Nour-Eddine Sail et Omar Salim a été initiée à cet institut dont le modérateur est Hassan Narrais, écrivain, critique de cinéma et directeur artistique du FIFE. Il a abrité également l’’inauguration officielle du Plateau Nour-Eddine Sail et du Studio Omar Salim en présence de Nadia Larguet ( épouse de Nour-Eddine Sail ), Adel Salim ( le fils ) et Rida Salim ( le frère) , et ce aux cotés de plusieurs figures de la scène artistique et médiatique nationale : Mohamed Galaoui ( chercheur et critique de cinéma) , Lahcen Zinoun ( chorégraphe, écrivain et réalisateur) , Adil Fadili ( réalisateur et producteur ) , Mamoun Salaj ( chanteur et animateur ) , Allal Sahbi ( artiste et monteur) , Mustapha Lalouani ( critique de cinéma) , Said Ennidam ( Directeur du Festival national du film d’amateurs de Settat) et bien d’autres encore .
Dans le même lieu institutionnel, le public a assisté à une rencontre passionnante avec Mariam Ait Belhoucine, réalisatrice, productrice et docteure en cinéma de Sorbonne Nouvelle qui a partagé sa passion et sa réflexion sur le thème captivant de «la production cinématographique au Maroc» : une rencontre modérée par Hassan Narrais, écrivain, critique de cinéma et directeur artistique du FIFE. Puis, deux ouvrages sur le cinéma ont été présentés l’Ecole Supérieure des Beaux -Arts de Casablanca dont le modérateur est Chafik Zougari, un artiste plasticien et critique d’art reconnu: Le premier intitulé «Le cinéma marocain, de l’accumulation à la sensibilité esthétique» de Dr. Mohammed Chouika, éminent professeur chercheur, écrivain et critique de cinéma, un livre qui offre une analyse approfondie du développement du cinéma au Maroc et met en lumière l’évolution vers une sensibilité esthétique plus affirmée. Le second ouvrage intitulé «Cinéma Arabe» d’Abdelkrim Ouakrim, un écrivain renommé et critique de cinéma. Ce livre explore les différentes facettes du cinéma arabe dans toute sa diversité culturelle et artistique.
Il est à rappeler que la soirée d’ouverture de cette édition a été marquée par un vibrant hommage à feu Aziz El Fadili, figure emblématique du cinéma marocain disparue il y a tout juste deux ans. Ont été également honorés Dr. Mirvet Médini, réalisatrice tunisienne de renom et également intervenante à l’École Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma à Gammarth en Tunisie, et Dr. Mohamed Gallaoui, professeur universitaire et critique de cinéma. La soirée a été clôturée en beauté avec la projection du film d’ouverture «IBN AL BALAD » d’Ahmed Said Chaaban, de l’Université du 6 Octobre en Égypte, primé lors de l’édition précédente dans la catégorie « fiction ».
Intervenant à cette occasion, le directeur du FIFE et critique d’art, Abdellah Cheikh, a indiqué que cette manifestation artistique se veut un rendez-vous culturel important qui révèle l’engagement des professionnels du métier à répondre concrètement au besoin des étudiants créateurs qui font preuve de leur savoir artistique en la matière, soulignant l’importance de soutenir ce genre de manifestation pour encourager l’ancrage de la culture cinématographique au sein de la société et enrichir la dynamique que connaît le paysage audiovisuel au Maroc.
« C’est une manifestation culturelle et artistique qui permet aux jeunes créateurs de présenter leurs œuvres cinématographiques tous genres confondus, à savoir les films de fiction, les films documentaires et les films d’animation, et de contribuer à la promotion et au développement des œuvres conçues et réalisées par les étudiants d’ici et d’ailleurs », a souligné Abdellah Cheikh .
« En tant que réalisateur, je considère que les critères d’attribution d’un prix à un film représentent l’épine dorsale de la reconnaissance cinématographique. Ces critères devraient embrasser la qualité artistique et technique du film, sa capacité à captiver et à émouvoir le public, ainsi que son pouvoir à transcender les frontières culturelles et sociales. Ils doivent également tenir compte de l’originalité du récit, de la profondeur des personnages et de la maîtrise de la mise en scène », a fait savoir, pour sa part, le réalisateur marocain, Abdelkader Karim, dans une déclaration à la MAP.
La diversité des perspectives, la pertinence du propos et l’impact émotionnel et intellectuel devraient être des éléments centraux dans l’évaluation du film, a-t-il poursuivi, notant que le FIFE favorise ainsi l’innovation, l’audace et la singularité artistiques tout en reconnaissant les talents émergents et en célébrant la diversité des jeunes voix cinématographiques.