Dans un cadre unique qui allie santé, éducation et dignité humaine, la Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), en collaboration avec l’ONUSIDA, l’ONUDC et le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, initie les 30 et 31 octobre 2024 une campagne de sensibilisation multidisciplinaire à la Prison locale de Tamesna. Cette campagne s’adresse aux détenues, particulièrement sensibles aux problématiques de santé sexuelle, de violence basée sur le genre (VBG) et de prévention du VIH.
L’initiative, qui témoigne d’un engagement profond pour l’humanité derrière les murs, offre aux femmes incarcérées l’opportunité de prendre soin de leur santé, souvent négligée avant l’incarcération. Pour ces détenues, il s’agit aussi d’un moment d’éducation et d’empowerment : grâce à des ateliers et des sessions de dépistage, elles accèdent à des ressources vitales sur la santé sexuelle et reproductive, avec un focus sur les cancers du sein et du col de l’utérus.
Ce programme, marqué par la présence éminente de la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies pour le Développement au Maroc, témoigne de la synergie exceptionnelle entre les partenaires nationaux et internationaux. Ensemble, ils œuvrent pour garantir à chaque femme incarcérée un accès à des soins de qualité et à un accompagnement respectueux, transcendant ainsi la simple fonction de détention pour promouvoir la réinsertion sociale.
Un aspect clé de cette campagne réside dans la formation des équipes de santé et du personnel pénitentiaire, en particulier sur les questions de violence basée sur le genre. Ce renforcement de compétences vise à doter le personnel d’outils leur permettant de soutenir efficacement les détenues, en les accompagnant dans un parcours de dignité, de protection, et de résilience.
En intégrant le thème de la VBG dans le cadre pénitentiaire, la DGAPR ne se limite pas à répondre à des problématiques de santé. Elle met également en lumière une démarche humaniste et responsable, reconnue pour son approche inclusive et proactive envers la santé en milieu carcéral. Le programme du 31 octobre prévoit ainsi une présentation des offres de soin actuelles dans les établissements pénitentiaires, complétée par une campagne de soins préventifs et curatifs destinée aux détenues. Ce sont autant de dispositifs qui participent à l’amélioration de la qualité de vie derrière les murs.
Avec cette initiative, la DGAPR se place en chef de file de la promotion de la santé en milieu carcéral, tout en illustrant l’importance des partenariats stratégiques et de la communication ouverte avec la société civile et les institutions internationales. Au-delà des chiffres et des diagnostics, cette campagne résonne comme un plaidoyer pour une société inclusive, où chaque individu, quelles que soient les circonstances, mérite respect, soin et dignité.