Des entreprises mondiales et arabes se préparent à entrer sur le marché de l’hydrogène vert au Maroc, où il est prévu de réserver bientôt les premières terres pour le développement de ces projets, dans le cadre du plan marocain visant à satisfaire 4 % des besoins mondiaux en hydrogène vert d’ici la fin de la décennie. La première phase du plan prévoit la réservation de 300 000 hectares sur un total d’un million d’hectares destinés au développement de l’ensemble de la chaîne de production et d’exportation de l’hydrogène.
L’Agence marocaine pour l’énergie durable coordonne les opérations et étudie les demandes d’investissement dans ce secteur émergent, qui devrait contribuer à stimuler la croissance économique nationale. Les opérations comprennent la réservation de terres et la signature de contrats de réservation, suivies de la conclusion d’accords pour des études détaillées et l’aboutissement d’un accord final d’investissement.
Parmi les entreprises intéressées, la société mondiale CWG Global se distingue. Son fondateur, Mark Crandall, a déclaré que l’entreprise travaille sur un projet ambitieux nommé « Amun » pour la production d’hydrogène vert, dont la planification a commencé en 2019 et qui n’attend que l’attribution des terres pour progresser. Le gouvernement marocain examine actuellement 40 projets d’investissement dans ce secteur, proposés par des entreprises locales et internationales, chaque projet devant recevoir entre 10 000 et 30 000 hectares.
CWG Global a demandé 200 000 hectares pour établir un projet d’une capacité de production de 15 000 mégawatts, avec un investissement de 15 milliards de dollars. Cependant, Crandall prévoit d’obtenir seulement 30 000 hectares, ce qui réduirait la capacité à 2 000 mégawatts et l’investissement à 2 milliards de dollars. Une décision finale d’investissement devrait être prise environ deux ans après l’attribution des terres, car le processus nécessite une série complexe d’opérations d’ingénierie et de construction.
D’autres entreprises, comme ACWA Power d’Arabie Saoudite, Total Energies de France et TAQA des Émirats, cherchent également à investir dans ce secteur. Idriss Berhou, vice-président des affaires liées à l’hydrogène vert chez ACWA Power, a souligné que la disponibilité des terres est un facteur clé pour évaluer le coût des projets et attirer des financements internationaux, en soulignant que le Maroc dispose de grandes ressources renouvelables et d’un cadre d’investissement encourageant.