Agenda politique de la semaine – Élections, tensions géopolitiques et référendums

Agenda politique de la semaine – Élections, tensions géopolitiques et référendums

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Élections américaines

Le 5 novembre, les électeurs américains se rendront aux urnes pour élire un nouveau président, l’ensemble des 435 membres de la Chambre des représentants, 34 sénateurs ainsi qu’un certain nombre de responsables locaux et d’États. Actuellement, il est difficile de prédire l’issue de l’élection présidentielle et la composition de la Chambre des représentants, bien que le parti républicain ait de fortes chances de remporter le contrôle du Sénat. Si la vice-présidente Kamala Harris accède à la présidence, cela signifierait la continuité des principales politiques intérieures et extérieures de l’administration Biden. À l’inverse, un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche entraînerait d’importants changements, tels que l’imposition de nouvelles taxes douanières, notamment sur la Chine, un retrait des initiatives environnementales, et une réduction du soutien à l’Ukraine. L’éventualité d’un scrutin présidentiel disputé pourrait par ailleurs engendrer des risques accrus de violences politiques à court terme.

Attaque attendue de l’Iran contre Israël 

Selon plusieurs rapports, l’Iran se prépare à lancer une nouvelle attaque contre Israël, cette fois-ci à partir de l’Irak, où ses milices disposent d’une influence significative, en représailles aux frappes aériennes israéliennes du 27 octobre sur le territoire iranien. L’attaque pourrait être planifiée avant les élections américaines du 5 novembre. Une frappe depuis l’Irak signifierait que l’Iran utiliserait des missiles et des drones moins sophistiqués par rapport à une attaque directe depuis son territoire, mais cela réduirait également la probabilité d’une riposte israélienne sur le sol iranien. Toutefois, il est peu probable qu’Israël attende une autre frappe iranienne, surtout si elle provient d’un pays tiers comme l’Irak, où les défenses aériennes sont faibles. Des frappes préventives pourraient viser des sites de stockage de missiles et de drones en Irak. Une nouvelle attaque iranienne contre Israël pourrait aussi provoquer une nouvelle série de représailles israéliennes, qui pourraient cibler le programme de missiles iranien et ses défenses aériennes, et potentiellement inclure des infrastructures énergétiques et nucléaires, en fonction des résultats des élections américaines.

Référendum constitutionnel au Qatar

Le 5 novembre, le Qatar tiendra un référendum sur des amendements constitutionnels, dont l’un pourrait interdire l’élection des deux tiers des membres du Conseil de la Choura, l’organe chargé d’approuver le budget de l’État, de rédiger des lois et de conseiller l’émir. La constitution de 2003 prévoyait de telles élections législatives, mais elles n’ont été organisées pour la première fois qu’en 2021 en raison de la controverse sur les lois électorales qui excluaient les citoyens naturalisés et certaines tribus. Si les électeurs qatariens votent en faveur de l’interdiction, la nomination des membres du Conseil par le gouvernement se poursuivrait, comme avant 2021. Cela soulignerait la faiblesse des réformes démocratiques dans les pays du Golfe, à l’exception du Koweït, qui a une tradition parlementaire bien établie.

Phase finale des élections présidentielles en Moldavie

Le 3 novembre, la Moldavie tiendra le second tour de son élection présidentielle. La présidente pro-européenne sortante, Maia Sandu, qui a obtenu 42 % des voix lors du premier tour le 20 octobre, affrontera le candidat pro-russe Alexandru Stoianoglo, crédité de 26 %. Les sondages indiquent que Sandu reste la favorite, mais le résultat du référendum sur l’adhésion à l’UE, organisé en parallèle du premier tour, montre que le second tour pourrait être serré. Une victoire de Stoianoglo pourrait ralentir considérablement l’intégration européenne du pays et accroître les risques de prise de pouvoir par des forces pro-russes lors des élections législatives prévues pour 2025. À l’inverse, une réélection de Sandu assurerait la poursuite des efforts d’adhésion à l’UE, bien que cela puisse provoquer des troubles post-électoraux, Stoianoglo ayant menacé d’organiser des manifestations en cas de défaite.

 

 

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