Sommet du G20 – Le Maroc s’engage dans une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information climatique

Sommet du G20 – Le Maroc s’engage dans une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information climatique

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Le 19 novembre 2024, à Rio de Janeiro – Le Maroc s’est distingué en devenant l’un des premiers pays à rejoindre l’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique, lancée ce mardi lors du sommet du G20. Cette initiative, portée par les Nations Unies, l’UNESCO et le Brésil, s’attaque à un enjeu crucial : la désinformation qui entrave les efforts mondiaux pour contrer la crise climatique. Alors que le monde se trouve, selon l’ONU, à un “point de rupture”, cette initiative marque un tournant décisif dans la lutte collective pour un avenir durable.

L’adhésion du Maroc à cette initiative reflète son engagement résolu face aux défis du changement climatique, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables. Avec environ 40 % de sa capacité de production électrique issue de sources renouvelables, le royaume ambitionne de porter ce chiffre à 52 % d’ici 2030, consolidant ainsi son rôle de pionnier en matière de transition énergétique.

Le Maroc n’est pas seul dans cette démarche : des pays tels que le Chili, le Danemark, la France, le Royaume-Uni et la Suède ont également manifesté leur soutien. Ensemble, ces nations s’engagent à unir leurs efforts pour défendre l’intégrité de l’information climatique et lutter contre les distorsions qui menacent de ralentir les actions nécessaires.

Le président brésilien Lula da Silva, qui accueille le sommet à Rio, a souligné avec force : “Dans cette lutte pour la survie de notre planète, il n’y a pas de place pour le déni ni pour la désinformation.” Le Brésil, qui sera le pays hôte de la COP 30 à Belém en 2025, dans l’Amazonie, a réaffirmé son engagement à travailler avec l’ONU et l’UNESCO sur cette initiative cruciale. Lula a également averti que la prochaine COP pourrait représenter “la dernière chance d’éviter une rupture irréversible du système climatique”. Dans cette optique, il a proposé la création d’un Conseil des changements climatiques à l’ONU, afin de mieux coordonner les actions mondiales face à une crise de plus en plus urgente.

António Guterres, le Secrétaire général de l’ONU, a quant à lui insisté sur l’impérieuse nécessité de combattre la désinformation climatique, qu’elle prenne la forme de déni pur et simple, de greenwashing ou de harcèlement des scientifiques. Il a lancé un appel alarmant : “Notre climat est à un point de rupture. Si nous ne limitons pas la hausse de la température mondiale à 1,5 °C, des catastrophes en chaîne risquent de ravager toutes les économies.” Cette déclaration résonne comme un cri de détresse face à une situation de plus en plus critique.

Cette initiative mondiale s’articulera autour d’un Fonds mondial pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique, dont l’objectif est de financer des recherches approfondies et des actions stratégiques pour contrer la désinformation et promouvoir la vérité scientifique. Le but est de renforcer la place de l’intégrité de l’information climatique dans les débats internationaux et d’établir des lignes d’action communes entre les pays et les acteurs concernés.

Dans cette optique, l’initiative s’emploiera à lutter contre la prolifération des fake news, tout en soutenant les campagnes de sensibilisation publique, la société civile et les groupes scientifiques à l’échelle mondiale. Elle s’efforcera également de mobiliser les principaux acteurs publics et privés pour garantir que les informations relatives au changement climatique soient fiables, vérifiées et accessibles à tous.

Selon l’UNESCO, la désinformation sur le climat se propage de manière alarmante, notamment via les réseaux sociaux, les applications de messagerie et l’intelligence artificielle générative. À une époque où les effets du changement climatique sont de plus en plus palpables à travers le monde, il devient impératif d’assurer l’accès à des données précises et vérifiables sur cette crise environnementale.

Les conséquences de cette désinformation sont multiples : elle fragilise le consensus scientifique, freine l’action des autorités publiques face à l’urgence climatique et met en péril la sécurité des journalistes et des défenseurs de l’environnement, qui, souvent en première ligne, se battent pour diffuser la vérité et défendre la cause climatique.

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