Akhannouch face à la crise de l’eau – entre critiques et nécessité d’agir

Akhannouch face à la crise de l’eau – entre critiques et nécessité d’agir

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Le récent rapport du Conseil supérieur des comptes a dévoilé une gestion chaotique des projets de dessalement au Maroc, mettant en lumière des années d’inaction face à une crise hydrique imminente. Derrière les chiffres accablants, se dessine l’histoire d’un immobilisme politique qui a freiné des initiatives vitales pour garantir la sécurité hydrique du pays.

 

Depuis plus d’une décennie, le Maroc connaît une pression croissante sur ses ressources en eau. Le projet de dessalement de Casablanca, prévu pour produire 125 millions de mètres cubes dès 2018, aurait pu représenter une réponse stratégique à cette crise. Pourtant, ce chantier est resté figé jusqu’en 2022, année où la gravité de la situation a forcé une accélération. Désormais, l’objectif est ambitieux : atteindre une capacité de 300 millions de mètres cubes d’ici 2026.

Le fardeau des retards : une gestion politique défaillante

Les responsabilités de ces retards sont claires : une succession de gouvernements incapables de porter ces projets au-delà des promesses. Pendant que la population voyait ses réserves en eau s’amenuiser, l’État peinait à articuler une stratégie claire pour faire face à une menace de plus en plus pressante.

Aujourd’hui, les critiques pleuvent, notamment sur le Premier ministre Aziz Akhannouch, accusé de conflits d’intérêts en raison de ses activités dans le secteur privé. Mais cette focalisation masque une réalité plus large : le Maroc est arrivé au bord du gouffre hydrique faute de décisions courageuses dans le passé.

Agir ou périr : l’urgence de dépasser les querelles

L’heure n’est plus aux accusations, mais à l’action. Le projet de dessalement, bien qu’il arrive tardivement, constitue une avancée cruciale pour répondre à l’urgence. Certes, les questionnements sur la transparence et les intérêts en jeu sont légitimes, mais ils ne doivent pas détourner l’attention de l’enjeu fondamental : garantir l’accès à l’eau pour les générations actuelles et futures.

Ce que révèle le rapport du Conseil supérieur des comptes, c’est la nécessité d’un changement radical dans la gestion des ressources hydriques. Il est impératif de rompre avec la culture des retards et des priorités mal définies pour adopter une approche tournée vers l’anticipation et la résilience.

Vers un avenir hydrique durable

La crise actuelle marque un tournant. Si le Maroc parvient à mener à bien le projet de dessalement de Casablanca, ce sera un signal fort de sa capacité à répondre aux défis structurels. Mais cela exige une volonté politique inébranlable, une transparence irréprochable et une mobilisation collective.

L’eau n’attend pas. Et après une décennie de tergiversations, il est temps de transformer les promesses en actions concrètes. Chaque jour compte, car l’avenir du pays se joue goutte à goutte.

NJ

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