ExpressTV : Par Amal Filali
Casablanca vibre au rythme du Ramadan avec une effervescence culturelle qui conjugue tradition et modernité. Portée par Casablanca Events & Animations, la programmation des Ramadaniates a offert aux Casablancais une immersion dans un univers où l’expression artistique épouse la ferveur spirituelle.
Le théâtre s’est imposé comme un vecteur de réflexion et d’émotion, à l’image de « Hayha », pièce jouée au Théâtre du Complexe Culturel El Fida. Avec une mise en scène percutante, elle a su captiver le public en abordant avec justesse les réalités sociales contemporaines. Loin d’être un simple divertissement, cette œuvre a suscité un dialogue intérieur, marquant les esprits par sa force narrative et son intensité émotionnelle.
Dans un tout autre registre, la musique sacrée a trouvé sa place avec des performances envoûtantes. Ibrahim Cherif El Ouazzani a transcendé l’audience du Complexe Culturel Mohamed Zefzaf en revisitant le Samaa et le Madih avec une profondeur saisissante. Entre spiritualité et virtuosité, son interprétation a instauré une atmosphère où le sacré et la poésie ne faisaient plus qu’un.
Le lendemain, la tradition a repris vie sur les planches du Complexe Culturel Hassani avec « A Moula Nouba ». Ce spectacle, oscillant entre humour et nostalgie, a révélé toute la richesse du patrimoine marocain en le projetant sous un prisme moderne. Un voyage scénique qui a su conjuguer mémoire et contemporanéité, rappelant que l’art théâtral est un miroir fidèle des mutations culturelles.
La musique a continué de célébrer la spiritualité avec Ali El Medydy, qui a enflammé le Complexe Culturel Ben M’Sick par sa voix puissante et son répertoire subtil. Entre chants traditionnels et créations originales, il a offert une prestation où la ferveur du Ramadan s’est exprimée avec éclat, transportant le public dans une transe mélodique inoubliable.
Soutenue par les arrondissements de Maarif, Hay Hassani, Ben M’Sick et El Fida, cette initiative a non seulement renforcé l’ancrage culturel de la ville, mais aussi célébré l’universalité de l’art comme langage du sacré et du partage. Casablanca, dans toute sa pluralité, a une fois de plus prouvé que le Ramadan est un moment où les âmes et les talents se rencontrent, illuminant la ville d’un éclat singulier.