Saad Soltane raconte l’âme plurielle du Maroc

Saad Soltane raconte l’âme plurielle du Maroc

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Amal filali/

Lors d’une émission spéciale du programme « La Soirée Arabe », diffusée sur la télévision égyptienne pendant le mois sacré de Ramadan, le journaliste et écrivain Saad Soltane, vice-rédacteur en chef du prestigieux journal Al-Ahram, a évoqué avec une éloquence teintée de nostalgie ses souvenirs du Maroc. Sa première visite, motivée par la couverture d’un festival de musique arabe, s’est vite transformée en une révélation intime, un attachement profond à un pays où se croisent harmonieusement les civilisations et les cultures.

Soltane a souligné que la richesse du Maroc ne réside pas seulement dans la splendeur de son patrimoine ou la diversité de ses paysages, mais aussi dans l’exceptionnelle plasticité culturelle de ses habitants. La langue en est une preuve éclatante : la darija marocaine, imprégnée d’influences arabes, berbères, africaines et européennes, constitue un prisme fascinant où se reflète l’histoire d’un carrefour civilisationnel. Il a loué la capacité des Marocains à passer avec aisance d’une langue à l’autre, témoignant d’un esprit d’ouverture rare et d’une curiosité intellectuelle qui transcende les frontières.

De ville en ville, il a esquissé le portrait d’un royaume où chaque cité possède une âme singulière. Marrakech, envoûtante et vibrante, respire l’héritage des dynasties et le raffinement de l’artisanat ancestral. Fès, bastion du savoir et de la spiritualité, conserve jalousement la mémoire des grandes universités médiévales. Casablanca, moderne et foisonnante, incarne l’élan économique et l’ambition d’un Maroc en perpétuelle évolution. Tanger, avec ses résonances andalouses et européennes, demeure un point de rencontre entre le Nord et le Sud, l’Orient et l’Occident.

Ce tissage subtil entre tradition et modernité, entre enracinement et ouverture, confère au Maroc un statut unique, où la diversité ne se vit pas comme une contrainte mais comme une richesse. Soltane a également souligné la profonde parenté culturelle entre le Maroc et l’Égypte, notamment dans la manière dont les deux peuples célèbrent le Ramadan, avec cette même ferveur spirituelle et ce même attachement aux rituels de partage et de convivialité.

Parmi ses souvenirs les plus marquants, il a évoqué avec admiration la mosquée Hassan II de Casablanca, joyau architectural et prouesse technique qui incarne, selon lui, la vision audacieuse du défunt roi Hassan II. L’implication du peuple marocain dans son édification en fait un symbole puissant de cohésion nationale et de transmission du sacré.

Concluant son intervention, Saad Soltane a insisté sur l’intensification des échanges culturels entre le Maroc et l’Égypte, qu’il s’agisse du cinéma, de la musique, du sport ou du soufisme, autant de passerelles qui renforcent les liens séculaires entre ces deux grandes nations du monde arabe. Pour lui, cette dynamique n’est pas un simple phénomène conjoncturel, mais le reflet d’une fraternité historique, portée par une conscience commune de la richesse des patrimoines à préserver et à transmettre.

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