Accord stratégique à l’horizon : le Maroc se rapproche de l’acquisition du char K2 Black Panther

Accord stratégique à l’horizon : le Maroc se rapproche de l’acquisition du char K2 Black Panther

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Dans une démarche sans précédent, Rabat a ouvert des canaux officiels avec la Corée du Sud pour acquérir le char de combat avancé K2 Black Panther, comme l’a révélé le journal L’Opinion le 12 avril 2025.

Cette initiative a été lancée lors d’une visite officielle du ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, à Séoul, où il a rencontré de hauts responsables coréens, parmi lesquels le ministre du Commerce Ahn Duk-geun et le coordinateur de la diplomatie économique Kim Hee-sang.

Cependant, derrière ces rencontres économiques se cache un objectif non déclaré : renforcer l’arsenal marocain avec une technologie coréenne de pointe.

Qu’est-ce qui rend le K2 attrayant pour le Maroc ?

– Un canon de 120 mm à chargement automatique capable de tirer 10 obus par minute
– Un système de vision thermique et de suivi automatique des cibles
– Une intégration électronique dans un réseau de commandement et de contrôle (C4I)
– Un moteur diesel de 1500 chevaux avec une transmission automatique
– Un système de suspension intelligent qui ajuste la hauteur en fonction du terrain
– Une protection avancée comprenant des blindages composites et des systèmes de « soft kill » et « hard kill »

Le char coréen fonctionne avec seulement trois membres d’équipage, ce qui réduit le nombre de personnel et augmente l’efficacité opérationnelle et économique.

Première reconnaissance officielle coréenne

Les réunions ont inclus la société Hyundai Rotem, fabricante du char, où des discussions ont eu lieu concernant les perspectives de coopération industrielle et défensive. C’est la première fois qu’il est mentionné publiquement, dans les médias coréens, que le Maroc s’intéresse au K2.

La délégation marocaine n’a pas seulement été intéressée par le char, mais a également manifesté un grand intérêt pour le sous-marin d’attaque KSS-III et le système de défense aérienne Cheongung-II, révélant une volonté de diversifier ses sources d’armement et de sortir de la domination américaine.

Le Maroc exploite actuellement :

– 222 chars M1A1SA
– 162 chars M1A2 SEPv3 (en cours de contrat)
– Des chars de type M60, T-72, VT-1A, AMX-10RC et SK-105

Cependant, le K2 offre des caractéristiques non disponibles sur l’Abraham :

– Système de chargement automatique
– Système de suspension intelligent
– Poids plus léger
– Flexibilité accrue dans la mise à jour des logiciels

En revanche, les Abraham surpassent en matière de systèmes de protection et d’intégration avec l’OTAN, rendant la décision marocaine un pari technologique et stratégique.

Les chemins de fer, une porte vers la coopération défensive ?

En février dernier, Hyundai Rotem a signé un contrat avec l’Office national des chemins de fer marocains pour fournir 168 trains électriques à deux étages d’une valeur de 1,5 milliard de dollars.

La présence de cette entreprise au Maroc pave la voie à une ligne de production défensive. Le scénario polonais est présent : 180 chars K2 importés et 820 autres fabriqués localement.

Le Maroc répétera-t-il cette équation ? Verra-t-on bientôt des chars K2 estampillés « Made in Morocco » ?

Pourquoi les sous-marins maintenant ?

Le Maroc ne possède actuellement aucun sous-marin. Son intérêt pour le sous-marin KSS-III révèle une volonté d’élargir sa capacité sous-marine, ce qui représente un développement qualitatif dans sa stratégie maritime, surtout face aux tensions en Méditerranée et dans l’Atlantique.

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