Bennani met en avant à Londres la vision royale pour atteindre la souveraineté énergétique.

Bennani met en avant à Londres la vision royale pour atteindre la souveraineté énergétique.

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La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a souligné hier à Londres la vision royale pour atteindre la souveraineté énergétique, affirmant l’engagement ferme du royaume à restructurer le système énergétique au niveau international.

Dans une allocution lors d’une session de discussion ministérielle sur la coopération pour renforcer la sécurité énergétique, dans le cadre du Sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique, qui se tient dans la capitale britannique, Benali a insisté sur le fait que la réalité de l’infrastructure mondiale nécessite des transformations radicales, tout en mettant en avant le rôle central du Maroc dans l’établissement d’une nouvelle sécurité énergétique axée sur le renforcement des investissements et la modernisation des réseaux.

À cet égard, la ministre a évoqué le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la vingt-huitième conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28), où Sa Majesté a appelé à dépasser la logique de la lenteur. Elle a estimé que ces orientations royales constituent un puissant moteur pour accélérer la transition énergétique globale.

La ministre a rappelé que le Maroc assume d’importantes responsabilités, bien qu’il soit un pays à revenu intermédiaire, grâce à ses liens culturels, logistiques et énergétiques avec l’Europe et l’océan Atlantique. Elle a précisé que l’année 2025 représente une date charnière pour réaliser un saut qualitatif dans la politique d’investissement du royaume, avec l’ambition de quadrupler les investissements annuels dans les projets d’énergies renouvelables et d’augmenter par cinq les investissements dans le réseau électrique.

Benali a expliqué que la vision royale de la sécurité énergétique ne se limite pas à assurer des molécules et des électrons, mais dépasse cela pour inclure une restructuration complète du système énergétique. Cela implique le renforcement des partenariats stratégiques, la sécurisation des actifs énergétiques, le développement des chaînes de valeur, l’établissement de principes de justice sociale et énergétique, la réalisation du développement durable, et l’adoption de modèles de gestion intelligents et partagés pour les réseaux électriques.

Elle a déclaré que l’intégration régionale constitue un pilier fondamental de la stratégie énergétique du royaume, rappelant à ce propos que le Maroc a adopté ce choix en lançant un appel d’offres massif d’une valeur de 6 milliards de dollars pour développer l’infrastructure du gaz naturel et relier le gazoduc Afrique-Atlantique, un projet qui permettra le transport de molécules et d’hydrogène vert entre l’Afrique et l’Europe, tout en soutenant des projets de transition énergétique régionaux et internationaux.

Par ailleurs, Benali a noté l’importance de réfléchir sérieusement à la restructuration des institutions de financement multilatérales, appelant à développer un cadre financier international plus intégré et flexible pour soutenir les projets visant à renforcer la sécurité énergétique, tout en garantissant l’alignement des politiques internationales et la réalisation des objectifs de développement durable et de bien-être social.

Le sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique, organisé par l’Agence internationale de l’énergie en collaboration avec le gouvernement britannique, était co-présidé par le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, Fatih Birol, et le ministre d’État britannique chargé de la sécurité énergétique et des émissions nulles, Ed Miliband, en présence de délégations internationales de haut niveau représentant les principaux acteurs dans les domaines de la transition énergétique et du renforcement de la sécurité énergétique mondiale.

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