Une étude scientifique récente a mis en lumière les parties précises du cerveau qui jouent un rôle central dans le souvenir des mots (mémoire verbale) et comment ces zones sont affectées par un type courant d’épilepsie connu sous le nom d’épilepsie du lobe temporal, qui est responsable du traitement de la mémoire et du langage.
Cette étude, menée par une équipe de médecins et de chirurgiens neurologues de l’University College de Londres au Royaume-Uni et publiée dans la revue « Brain Communications », met en avant le réseau complexe et distribué dans différentes parties du cerveau impliquées dans la formation et le stockage de la mémoire verbale. Elle est d’une importance particulière pour comprendre les maladies affectant la mémoire, comme l’épilepsie, où les patients peuvent rencontrer des difficultés à se souvenir des mots.
Les chercheurs espèrent que leurs résultats pourront orienter le traitement neurochirurgical des patients épileptiques. Lorsque les médecins connaissent les régions précises qui impactent la mémoire et le langage, ils peuvent éviter de toucher ces zones pendant les opérations, réduisant ainsi le risque de perte de mémoire ou d’incapacité à parler après la chirurgie.
L’épilepsie est un trouble neurologique affectant le cerveau, entraînant des crises convulsives soudaines et répétées dues à des perturbations de l’activité électrique cérébrale, ce qui provoque des changements brusques dans le mouvement, le comportement ou l’état mental.
Dans certains cas, les crises peuvent altérer la capacité à se souvenir et à se concentrer, rendant difficile pour les patients de se souvenir des mots ou de suivre des conversations.
Les chercheurs ont examiné 43 personnes en bonne santé et les ont comparées à 84 personnes atteintes d’épilepsie du lobe temporal et de sclérose hippocampique.
L’hippocampe est une partie du cerveau impliquée dans la mémoire, l’apprentissage et la mémoire spatiale. En revanche, la sclérose hippocampique est une condition dans laquelle une partie de l’hippocampe subit des dommages, affectant ainsi la mémoire, et elle est la cause la plus fréquente de l’épilepsie résistante aux médicaments chez les adultes.
Les chercheurs ont utilisé des techniques d’imagerie par résonance magnétique à haute résolution pour mesurer la taille et la forme de différentes zones du cerveau, y compris le cortex cérébral (la couche externe du cerveau responsable de la pensée, de la mémoire, de l’attention, de la perception, de la conscience et du langage) et des régions spécifiques au sein de l’hippocampe.
Tous les participants ont passé des tests standardisés pour évaluer leur capacité à se souvenir des mots, puis les chercheurs ont comparé les résultats de ces tests aux volumes des différentes régions cérébrales, afin de déterminer la relation entre la contraction de certaines zones du cerveau et les troubles de la mémoire.
Les chercheurs ont découvert qu’une réduction de la taille de certaines zones du cerveau était associée à un affaiblissement de la mémoire verbale chez les patients épileptiques dont l’épilepsie avait son origine dans le lobe temporal.