La Bibliothèque nationale du Royaume a organisé, hier soir à Rabat, une conférence de presse dédiée à la présentation du premier rapport de ce type sur l’état de la publication et du livre au Maroc pour l’année 2024, en présence d’une élite de professionnels, de chercheurs et de passionnés de la culture.
Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la Bibliothèque nationale à remplir ses missions de connaissance et de culture, comme le prévoit la loi n° 68-99 qui la régit, notamment en ce qui concerne la gestion du système de dépôt légal et la fourniture de données bibliographiques relatives aux productions intellectuelles marocaines.
La directrice de la Bibliothèque nationale, Samira Malazi, a souligné lors de son intervention que ce rapport constitue une étape fondatrice dans un nouveau parcours pour l’institution, étant le premier document institué qui fait le bilan de la publication au Maroc sur une année complète.
Elle a également affirmé que cette initiative vise à fournir aux professionnels, aux lecteurs et aux chercheurs une base de données précise et fiable, susceptible de soutenir les politiques de publication, d’améliorer la production culturelle et de faciliter la compréhension du cadre législatif et réglementaire régissant ce secteur vital.
Dans ce même contexte, elle a insisté sur l’importance de ce rapport pour ouvrir de nouvelles perspectives d’innovation et de créativité, et pour surmonter les obstacles qui freinent le développement du secteur, en précisant que la Bibliothèque nationale envisage de faire de cet effort une tradition annuelle à présenter lors du Salon international de la publication et du livre, renforçant ainsi la visibilité de l’institution sur les scènes nationale et internationale.
Selon les données révélées par le rapport, le total des publications enregistrées en 2024 s’élève à environ 6838 ouvrages, répartis entre des publications en arabe à 66 %, en français à 26 %, et en anglais à 4 %, avec des proportions plus faibles pour les langues amazigh, espagnole et italienne.
Les statistiques ont également révélé que les éditeurs privés représentaient 72 % de l’ensemble des éditeurs, contre 28 % pour les éditeurs publics.
Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra ont dominé la production nationale avec environ 57 % du total des publications, tandis que les domaines des sciences sociales, des lettres et des techniques d’écriture se sont révélés être les plus présents dans la production culturelle nationale.
Il est prévu que ce rapport soit bientôt imprimé et publié, constituant une référence institutionnelle sans précédent pour suivre l’évolution de la publication au Maroc, et qu’il soit accessible au grand public via le site de la Bibliothèque nationale, permettant ainsi aux professionnels, aux chercheurs et aux passionnés de culture de consulter ses données et de les exploiter dans les domaines de la recherche, de la créativité et de la planification culturelle.