Hier, mardi, a eu lieu à Rabat le coup d’envoi de la tournée d’avril du dialogue social, sous la présidence d’Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement. Cet événement s’inscrit dans la dynamique continue visant à renforcer le dialogue tripartite entre le gouvernement, les syndicats et l’Union générale des entreprises du Maroc (CGEM), afin de traiter diverses questions sociales et économiques qui préoccupent les travailleurs marocains.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, plusieurs membres de l’exécutif étaient présents, dont Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, Younes Skouri, ministre de l’Intégration économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Fawzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du Budget, Mustapha Baïtas, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, ainsi qu’Amal El Falah, ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme de l’administration.
Cette tournée s’est caractérisée par des rencontres variées et fructueuses dirigées par Akhannouch avec différents partenaires sociaux, commençant par une réunion avec une délégation de l’Union marocaine du travail (UMT), conduite par son secrétaire général Miloudi Mkhariq, suivie d’une rencontre avec une délégation de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), présidée par Naim Miara. Le chef du gouvernement a également rencontré une délégation de la Confédération démocratique du travail (CDT), dirigée par Khalid Houir Alami, premier vice-secrétaire général du syndicat, et a tenu une réunion avec une délégation de la CGEM, dirigée par son président Chakib Alj.
Les conclusions de cette tournée d’avril du dialogue social ont abouti à des accords importants visant à améliorer les conditions de vie des travailleurs et à renforcer la protection sociale. Il a été convenu d’une augmentation générale des salaires pour les fonctionnaires du secteur public de 1 000 dirhams nets, répartie en deux phases, avec un second versement prévu en juillet prochain, qui bénéficiera à environ un million de fonctionnaires. De plus, il a été décidé de réduire l’impôt sur le revenu (IR) jusqu’à 400 dirhams pour les classes moyennes, ainsi que d’augmenter le salaire minimum de 10 % dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales (SMIG), ainsi que dans le secteur agricole (SMAG), dans le but de renforcer le pouvoir d’achat et d’atteindre une plus grande équité sociale.
Il a également été question de compléter la mise en œuvre des engagements sociaux précédents, d’accélérer le règlement des dossiers sectoriels, et d’inclure les questions relatives aux employés des collectivités territoriales à l’ordre du jour de cette réunion, en réponse aux demandes des partenaires sociaux.
Dans le cadre de l’institutionnalisation du dialogue social, le communiqué a souligné que la méthodologie de réforme des régimes de retraite a été abordée, dans le cadre de l’application pratique de l’accord d’avril 2022, respectant les principes fondamentaux convenus et activant le comité national chargé de la réforme.
Les discussions ont également porté sur des questions urgentes concernant les travailleurs et les entreprises, notamment la révision du code du travail, en conformité avec les évolutions du marché du travail et les droits des travailleurs, ainsi que sur d’autres dossiers répondant aux attentes des partenaires sociaux et économiques.
En conclusion des rencontres, Aziz Akhannouch a salué la robustesse des relations entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, affirmant que le dialogue social est un choix stratégique pour améliorer le pouvoir d’achat et mener à bien les projets sociaux de l’État, dans un engagement clair envers les directives royales de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste.
Le chef du gouvernement a aussi indiqué qu’au cours de la moitié du mandat gouvernemental actuel, deux accords sociaux historiques avaient été signés, marquant une avancée significative de la volonté politique d’établir un véritable partenariat pour promouvoir les conditions sociales et garantir un équilibre entre les droits économiques et le développement national.