Dans le cadre du renforcement de la présence des produits de l’artisanat marocain sur les marchés internationaux, le Secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, ainsi que l’établissement Dar Sinaa, ont signé jeudi dernier une convention de partenariat avec le Secrétariat d’État chargé du commerce extérieur. Cette initiative vise à encourager les artisans marocains à s’orienter vers l’exportation, à augmenter le chiffre d’affaires du secteur et à renforcer le rôle de ses produits en tant qu’ambassadeurs de la culture et de l’identité marocaine à travers le monde.
Les secteurs gouvernementaux concernés misent sur cette convention, dotée d’un budget de près de 30 millions de dirhams, pour améliorer les performances des acteurs de ce secteur, à travers la formation, le suivi, la simplification des procédures administratives, ainsi que l’usage de plateformes numériques comme moyen moderne de commercialisation et de promotion. Cela leur permettra de renforcer la présence mondiale de l’artisanat marocain dans les foires et forums internationaux, ainsi que d’aider les artisans dans leur parcours de renforcement économique et d’ouverture commerciale.
Lahcen Essaadi, Secrétaire d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, a déclaré que « la convention signée est le fruit de la coopération et de la communication entre les secteurs gouvernementaux concernés par l’artisanat et le commerce ». Il a ajouté que « le secteur de l’artisanat génère des exportations d’une valeur de 1,1 milliard de dirhams. Par conséquent, le défi aujourd’hui est de développer ce chiffre et d’accompagner les artisans marocains, les coopératives ainsi que les entreprises afin de renforcer leur présence sur les marchés internationaux ».
Dans son allocution, Essaadi a révélé qu’il existe un grand intérêt pour les produits de l’artisanat marocain de la part de plusieurs pays, en particulier les États-Unis, qui sont le premier importateur mondial de zellige marocain. Il a souligné que cette convention permettra aux artisans de mieux se positionner sur ce marché et d’accéder à d’autres marchés, renforçant ainsi leurs revenus économiques et créant plus d’emplois dans ce secteur prometteur, qui bénéficie d’une attention royale et occupe une place importante dans les objectifs du programme gouvernemental signé avec les citoyens marocains.
Le Secrétaire d’État a également confirmé que « cette convention comprend des dispositions relatives à la formation des artisans marocains, ainsi qu’au suivi des coopératives et des entreprises opérant dans le secteur artisanal, qui emploie plus de 2,6 millions de Marocains, afin de renforcer les capacités d’accès aux marchés étrangers et d’étudier les besoins de ces marchés, en plus d’améliorer la qualité du produit marocain et de garantir sa conformité avec les normes internationales ».
Pour sa part, Omar Hajira, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce chargé du commerce extérieur, a souligné que « la convention de partenariat signée aujourd’hui vise à faire progresser le secteur de l’artisanat, qui est devenu un sujet d’intérêt international », ajoutant que « ce partenariat vise à renforcer les mécanismes de communication avec les marchés mondiaux à travers plusieurs canaux et moyens, y compris le soutien aux artisans et aux entreprises pour devenir des sociétés exportatrices ».
Hajira a indiqué, lors de la cérémonie de signature, que « dans le cadre de cette convention, deux plateformes numériques seront mises à la disposition des artisans, dans le cadre de la transformation numérique qui est l’un des principaux enjeux du gouvernement. La première est la plateforme TIJARA, qui utilise l’intelligence artificielle, et permettra aux acteurs de ce secteur d’obtenir les informations nécessaires concernant les marchés internationaux et les différentes procédures administratives liées à l’accès à ces marchés ».
Il a ajouté que « la deuxième plateforme est Trade.ma, qui vise à renforcer la présence des produits de l’artisanat national sur les plateformes de commerce électronique », soulignant que « l’objectif principal de toutes ces initiatives est de développer les exportations de l’artisanat et de financer les entreprises et les coopératives pour réaliser une visibilité mondiale de leurs produits ».