La première édition du Festival international du film d’archéologie et du patrimoine a débuté hier soir, mercredi, au Théâtre national Mohammed V à Rabat, en présence d’un nombre de personnalités venus de divers horizons.
Cet événement culturel, organisé à l’initiative du Centre d’études et de recherches en patrimoine archéologique et anthropologique du Moyen Atlas, se poursuivra jusqu’au 26 avril. Il propose un programme riche et varié visant à promouvoir et valoriser le patrimoine culturel marocain, notamment à travers la projection de trente films documentaires, dont dix-huit en compétition.
À cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, a souligné que le film documentaire, en tant qu’outil de dynamisation de la culture et de la créativité nationales, connaît un véritable essor et un engagement significatif dans le paysage culturel et médiatique. Il a mis en avant que ce type de film est devenu aujourd’hui un moyen de garantir la pérennité du patrimoine, de diffuser le savoir et d’engager les citoyens à préserver l’héritage culturel riche, tant matériel qu’immatériel, du Maroc.
Bensaïd a également indiqué qu’avec l’organisation de ce premier festival sous le slogan « Afrique du Nord : une réécriture de l’histoire de l’humanité », le Centre d’études et de recherches en patrimoine archéologique et anthropologique du Moyen Atlas ouvre un rendez-vous annuel qui aspire à devenir un événement majeur, en s’attachant à trois axes : le cinéma documentaire, le patrimoine marocain, et la préhistoricité.
Il a ajouté que le Maroc, qui connaît une dynamique inclusive et globale sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accorde une attention particulière à la promotion de la culture et au développement du capital humain, en se focalisant, à cet égard, sur la contribution des films documentaires à renforcer la conscience de l’importance de la préservation du patrimoine, grâce à l’engagement des réalisateurs envers le public et les nouvelles générations.
Khadija Blamine, archéologue et directrice du festival, a confirmé que cet événement culturel vise à promouvoir le patrimoine et l’archéologie au Maroc, en rappelant de nombreuses découvertes réalisées ces dernières années, dont celle du premier village historique connu dans le Maghreb, situé dans la région de Tétouan, et du plus ancien complexe agricole en Afrique du Nord, au vallon de Behta.
Pour sa part, Abdel Rahim Lahrech, président du Centre d’études et de recherches en patrimoine archéologique et anthropologique du Moyen Atlas, a souligné que le festival utilise le cinéma documentaire, la réalité virtuelle et la reconstruction 3D afin de sensibiliser le public et de faciliter l’accès aux sites archéologiques tels que Chellah et Sijilmassa. Il a ajouté qu’il représente le fruit d’une vision visant à mettre en valeur le patrimoine archéologique et anthropologique du Maroc, à travers une concentration sur les spécialités scientifiques, la créativité artistique et la participation citoyenne.
Agnès Homrouzian, directrice générale de l’Institut français au Maroc, a également souligné que le lancement de ce festival constitue sans aucun doute un pas important pour valoriser et faire connaître le patrimoine archéologique et culturel du Maroc et de l’Afrique du Nord, et, plus largement, le patrimoine archéologique et culturel méditerranéen.
Quant à Marouane Fashan, directeur général de la Fondation Hibak, il a considéré que ce festival est également une invitation à renforcer les échanges, la coopération et les partages d’expertise dans le domaine de la gestion et de la valorisation du patrimoine, afin de le diffuser avec d’autres pays africains, soulignant à cet égard des exemples éclairants et des statistiques concernant l’impact économique des activités touristiques liées au patrimoine.
De son côté, Omar El Fassi El Fihri, Secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, a salué l’organisation de ce festival « unique », qui permettra de plonger dans les profondeurs du passé et de l’histoire pour mieux comprendre le présent, grâce à la puissance de l’image.
Il a également évoqué le parcours remarquable du paléontologue français défunt Yves Copin, qui était membre associé de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, et qui a été honoré à cette occasion.
Il convient de noter que cet événement culturel, soutenu par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et la Wilaya de la région Rabat-Salé-Kénitra, a bénéficié de la coopération du festival du film archéologique d’Amiens (France), lancé en 1990, dans le cadre des politiques contemporaines de coopération culturelle franco-marocaine.