Le Maroc se rapproche de la production de sa première batterie pour voitures et mise sur le développement d’un système industriel intégré.
Le secteur de la production de batteries devrait connaître une forte croissance dans les années à venir, le Maroc visant à développer un système industriel complet dédié à ce secteur, dans le cadre du renforcement de la dynamique du secteur automobile marocain, qui a réalisé des exportations d’environ 157,6 milliards de dirhams (l’équivalent de 15 milliards de dollars) au cours de l’année 2024, la moitié provenant des exportations de voitures prêtes à l’emploi, et l’autre moitié des composants et pièces, principalement exportés vers des usines d’assemblage en Europe.
Selon ce qu’a rapporté le site Economie du Moyen-Orient, le Maroc se prépare à réaliser un nouveau bond dans le domaine de l’industrie automobile en augmentant le taux d’intégration locale de 69 % à 80 %, en parallèle avec l’approche de la production des premières batteries pour véhicules électriques dans le royaume, selon les déclarations de Rashid Machou, président de l’Association marocaine de l’industrie et de l’assemblage de voitures (AMICA).
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a confirmé, lors de son discours à la huitième édition des « Rencontres de l’Automobile » qui s’est tenue cette semaine à Tanger, que la première batterie marocaine sera produite à partir de l’année prochaine, ajoutant que « cette réalisations rapprochera le secteur de l’atteinte de l’objectif d’intégration locale complète, tout en renforçant la position du Maroc en tant que puissance industrielle leader sur le continent africain. »
De son côté, le président de l’AMICA a souligné que le démarrage de ces projets d’investissement productifs dans un avenir proche contribuera à créer de la valeur ajoutée localement, en intégrant davantage de pièces dans la chaîne de valeur industrielle, et renforcera également les exportations marocaines de composants automobiles.
Il convient de noter que la plupart des investissements attendus dans le domaine des batteries visent l’exportation vers les pays de l’Union européenne, qui entretiennent avec le royaume un accord de libre-échange.