Le taux de remplissage des barrages au Maroc a dépassé 49%
Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a déclaré hier mardi, lors d’une séance de questions orales au Conseil des conseillers, que le taux de remplissage des barrages dans le Royaume a atteint 49,44 %, grâce aux importantes précipitations récentes.
Le ministre, répondant à des questions sur la gestion et l’utilisation des ressources en eau à la lumière des dernières pluies et neiges, a affirmé que « ce taux est significatif, car nous ne l’avons pas atteint depuis des années ». Il a indiqué que la capacité des barrages est actuellement de 6 milliards et 610 millions de mètres cubes, en plus des nouveaux barrages réalisés depuis 2022, qui ont connu un apport important de 280 millions de mètres cubes.
Il a souligné que les apports en pluie et en neige dans les barrages ont atteint, depuis septembre dernier jusqu’à aujourd’hui, 3 785 millions de mètres cubes. Il a précisé que le bassin du Loukkos a enregistré un volume de 448 millions de mètres cubes, 450 millions de mètres cubes pour le Moulouya, et 1 milliard et 160 millions de mètres cubes pour le Sebou.
Concernant le barrage de l’Unité, le ministre a ajouté que les apports en eau ont dépassé 1 milliard de mètres cubes, 580 millions de mètres cubes pour l’Oum er-Rbia, 81 millions de mètres cubes pour le Tensift, 139 millions de mètres cubes pour Souss-Massa, et 284 millions de mètres cubes pour Drâa-Tafilalet, tandis que le bassin Ker-Ziz-Gris a enregistré 275 millions de mètres cubes.
À cet égard, le responsable gouvernemental a confirmé que le Maroc est passé d’une phase de stress hydrique sévère à une phase de stress hydrique léger, grâce aux récentes précipitations, tout en précisant que les précipitations demeurent inférieures de 25 % par rapport aux normales saisonnières.
Il a indiqué que les dernières données montrent une réduction des ressources en eau habituelles de 58 %, malgré l’amélioration des apports en eau de 45 %.
En ce qui concerne l’utilisation de ces apports, le ministre a souligné que le Maroc, grâce aux récentes pluies, a pu garantir au moins une année et demie de fournitures en eau potable, ajoutant que « l’inquiétude qui prévalait quant à la gestion de l’été en cours est désormais surmontée pour tous les bassins hydriques, à l’exception des provinces du Sud qui connaissent une situation particulière à cet égard ».
Baraka a également mentionné que ces apports en eau fourniront également des ressources supplémentaires pour l’irrigation des agriculteurs.
D’autre part, le ministre a annoncé la poursuite de l’accélération de la construction de stations de dessalement, qui ont atteint aujourd’hui plus de 300 millions de mètres cubes, grâce aux efforts déployés par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable ainsi que par le Groupe Managem.
Il a souligné que 80 % des eaux potables dans les provinces de Berrechid, Settat, Lixus, et le sud de Casablanca proviennent des apports renforcés par l’extension de la station de Jorf Lasfar, ajoutant que la ville d’El Jadida est alimentée en eau exclusivement par le dessalement.
Il a précisé qu grâce à l’interconnexion hydraulique et au dessalement, l’approvisionnement en eau potable des régions de Al Haouz et Marrakech sera garanti jusqu’en mai 2026, tout comme l’interconnexion entre les bassins de Sebou et d’Abou Raqraq, ce qui signifie que « les préoccupations concernant l’approvisionnement en eau ne seront plus d’actualité ».
Le responsable gouvernemental a indiqué qu’il est prévu de réaliser l’autoroute hydraulique de Oued Laou à Loukkos, puis à Oum er-Rbia, afin de surmonter le déficit en matière d’approvisionnement en eau à Oum er-Rbia, soulignant que l’étude relative à ce projet sera achevée d’ici juin prochain.
En ce qui concerne le traitement des eaux usées, Baraka a précisé qu’il sera atteint 100 millions de mètres cubes d’ici 2027 et 350 millions de mètres cubes d’ici 2035, afin d’économiser de l’eau en utilisant ces eaux traitées pour les espaces verts et les terrains de sport.