Les autorités américaines ont déposé, ce lundi, une plainte contre la société « Uber », l’accusant de tromper ses utilisateurs par le biais d’offres promotionnelles pour « Uber One » et de les inscrire à ce service sans leur consentement.
La « Commission fédérale du commerce », l’agence chargée de la protection des consommateurs, a déclaré dans un communiqué que « Uber », dont le siège est à San Francisco, avait violé la loi qui régit la confiance entre les utilisateurs des services numériques.
Dans ce communiqué, Andrew Ferguson, président de la Commission fédérale du commerce, a indiqué que « les Américains en ont assez des abonnements non désirés, dont il semble impossible de se désabonner ».
Il a ajouté : « Nous n’accusons pas uniquement Uber de tromper les clients concernant leurs abonnements, mais également d’avoir rendu le processus de désinscription déraisonnablement difficile ».
Selon les offres promotionnelles de l’entreprise, les abonnés à la prestation « Uber One » bénéficient de réductions sur les courses ou sur les commandes de repas via le service « Uber Eats ».
Le coût de l’abonnement à ce service est d’environ dix dollars par mois.
« Uber » a incité ses utilisateurs à souscrire à « Uber One » en leur promettant des économies de 25 dollars par mois ; toutefois, cette promesse ne s’appliquait pas aux frais d’abonnement, selon la plainte.
Selon la Commission fédérale du commerce, la promesse d’Uber de faire économiser de l’argent aux utilisateurs était trompeuse et l’entreprise a rendu le désabonnement à « Uber One » difficile pour ses utilisateurs, bien qu’elle ait affirmé que ces abonnements « peuvent être annulés facilement à tout moment ».
L’entreprise « Uber » nie avoir inscrit des personnes sans leur consentement et affirme que la plupart des désinscriptions prennent moins de 20 secondes dans l’application.
Un porte-parole de « Uber » a déclaré à l’Agence France-Presse : « Nous sommes déçus que la Commission fédérale du commerce ait décidé de poursuivre cette action ».
Il a ajouté : « Cependant, nous sommes convaincus que les tribunaux confirmeront ce que nous savons déjà : que les procédures d’inscription et de désinscription pour « Uber One » sont claires, simples et conformes à la lettre et à l’esprit de la loi ».