M. Barada présente les mesures de son ministère pour lutter contre la violence scolaire
M. Mohamed Saad Barada, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports, a exposé ce lundi devant la Chambre des représentants les nouvelles mesures prises par son ministère pour réduire le phénomène de la violence et du décrochage scolaire. Il a souligné que la situation est complexe et ne peut être résolue en une ou deux années.
Barada a débuté son intervention en rendant hommage à l’âme d’une enseignante de la formation professionnelle victime d’une agression, exprimant ses sincères condoléances à sa famille. Il a indiqué que l’augmentation des cas de violence au sein des établissements éducatifs a conduit le ministère à adopter un ensemble de mesures préventives.
Le ministre a précisé que la violence et le décrochage scolaire sont deux phénomènes étroitement liés, déclarant : « 160 000 élèves quittent l’école au niveau du collège chaque année. Pensez-vous qu’ils partent dans un état psychologique apaisé ? ».
Il a insisté sur l’importance d’améliorer le cadre scolaire en mettant l’élève au centre du processus éducatif, tout en soutenant les activités parascolaires telles que la musique, le sport, le cinéma et la peinture, qui, selon lui, se sont révélées efficaces pour atténuer la violence au sein des établissements.
Concernant le décrochage scolaire, Barada a affirmé que le ministère suit de manière individuelle environ 15 à 20 % des élèves menacés de quitter l’école, à travers des cellules d’écoute et d’accompagnement spécifiques. Il a signalé que certains cas difficiles sont orientés vers un soutien psychologique en collaboration avec des associations spécialisées.
Le ministre a également annoncé que le ministère a commencé à installer des caméras intelligentes utilisant des techniques d’intelligence artificielle dans certains établissements scolaires, afin de détecter les incidents de violence en temps réel et permettre une intervention rapide de la direction pour prévenir une aggravation de la situation.
Il a ajouté : « Certains élèves ont également peur de la violence au sein des écoles. Nous suivons chaque cas et cherchons des solutions, que ce soit par un soutien scolaire ou en orientant les élèves vers des activités parascolaires. »
Dans le même ordre d’idées, Barada a salué la coopération des services de la police nationale et de la gendarmerie royale pour sécuriser les alentours des écoles et éloigner les éléments perturbateurs des établissements éducatifs.