Le président américain Donald Trump a ordonné au ministère de la Justice d’ouvrir une enquête sur une plateforme de financement participatif largement utilisée par l’opposition démocrate, qui a de son côté répondu en l’accusant d’abus de pouvoir à des fins politiques.
Le président républicain a signé un document enjoignant la ministre de la Justice, Pam Bondi, de mener une enquête sur des allégations de dons étrangers et d’autres contributions illégales sur des plateformes de collecte de fonds, y compris ActBlue, utilisée par les démocrates pour lever des fonds en ligne, en particulier pour les campagnes électorales.
Trump a déclaré que l’enquête devait se concentrer sur l’utilisation de « plateformes de collecte de fonds pour effectuer des contributions fictives, et pour faire des dons étrangers à des candidats et à des comités politiques américains, ce qui est contraire à la loi ». Il a spécifiquement mentionné l’organisation ActBlue.
De son côté, Elon Musk, conseiller proche de Trump, a attaqué à plusieurs reprises cette organisation, l’accusant de fraude, sans fournir de preuves. Une telle enquête pourrait nuire à la capacité des démocrates de rivaliser lors des élections de mi-mandat de l’année prochaine, qui décideront de qui contrôlera le Congrès jusqu’à la fin du second mandat de Trump.
Les contributions financières de donateurs offrant des fonds au nom d’autres personnes, ainsi que les dons étrangers à des candidats politiques, sont contraires à la loi américaine. Le 2 avril, trois comités de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, ont publié un rapport évoquant un « large éventail de fraudes, y compris de la part de sources étrangères » via la plateforme ActBlue.
Des démocrates, dont le sénateur Ruben Gallego de l’Arizona, ont rapidement incité leurs partisans à faire des dons « tant que cela est possible », tandis que d’autres se sont tournés vers les réseaux sociaux pour accuser Trump d’abus de position.
Le consultant stratégique démocrate Mike Nellis, ancien conseiller de la candidate présidentielle de 2024 Kamala Harris, a écrit sur la plateforme X : « Sa popularité s’effondre et il est en proie à la panique à l’idée des élections de mi-mandat ».