Un groupe bancaire américain anticipe l’effondrement des prix du pétrole
Goldman Sachs Group, une banque d’investissement américaine, prévoit une possible baisse du prix du Brent, la référence mondiale du pétrole, en dessous de 40 dollars le baril, si la guerre commerciale s’intensifie et si l’approvisionnement sur le marché mondial augmente.
D’après une analyse réalisée par plusieurs analystes de la banque, dont Julia Gradspie, "dans le scénario le plus extrême et le moins probable, avec un ralentissement de la croissance du PIB et l’annulation totale des réductions de production du groupe OPEP+, ce qui pourrait inciter des pays non membres de l’OPEP à ajuster leur production, nous estimons que le prix du Brent pourrait descendre sous les 40 dollars le baril d’ici à la fin 2026."
Cependant, Goldman Sachs a souligné que ce scénario ne représente pas la prévision de base de la banque, qui continue de s’attendre à un prix du pétrole de 55 dollars le baril d’ici décembre prochain.
Le marché pétrolier mondial connaît des fluctuations sévères récemment, aggravées par les tensions de la guerre commerciale sous l’administration Trump et par les réactions de certaines grandes puissances économiques, notamment la Chine, suscitant des craintes d’une récession économique et d’une diminution de la demande en énergie. De plus, le groupe OPEP+ a modifié sa politique, avec certaines nations augmentant leur production à un rythme supérieur aux attentes, après une longue période de respect des réductions d’offre.
Dans ce contexte, de grandes banques d’investissement, y compris Goldman Sachs, Morgan Stanley et Société Générale, ont réduit leurs prévisions fondamentales pour les prix du pétrole et ont proposé des scénarios alternatifs pour des hausses et des baisses, comme cela est habituel dans les estimations des prix des matières premières face à la multitude de variables économiques et politiques.
Si l’économie américaine entre en récession, et en supposant que le scénario de base de l’approvisionnement se réalise, Goldman Sachs prévoit que le prix du Brent atteindra 58 dollars le baril en décembre de cette année, avant de redescendre à 50 dollars dans le même mois de l’année suivante.