Benkirane : un secrétaire général au grade d’un « chemkar »

Benkirane : un secrétaire général au grade d’un « chemkar »

- in Société

Peu de temps après sa réélection en tant que secrétaire général du Parti de la justice et du développement, et son retour sur la scène politique, Abdelilah Benkirane s’est empressé d’exhiber ses talents oratoires depuis la tribune du 1er mai. Non pas pour proposer des solutions ou ouvrir de nouveaux horizons, mais pour exercer son habitude bien ancrée : distribuer des insultes, lancer des classifications, et créer des tempêtes inutiles.

Dans un discours inapproprié dans un temps de crises et pour un homme en position de responsabilité, Benkirane a choisi de traiter une partie des Marocains de « ânes ». Ainsi, sans aucune honte ni respect, il a injurié ceux qui mettent l’intérêt de la nation au-dessus de toute agende étrangère. Son attaque a visé tous ceux qui osaient débattre des relations avec Israël, ainsi que ceux qui refusaient de se laisser entraîner par ses slogans populistes répétés. Il n’a même pas épargné ceux qui avaient une vision différente. Pour lui, tous étaient des « ânes », tant qu’ils ne suivaient pas son orbite.

Ce discours n’était pas une simple gaffe. C’était une position délibérée. Benkirane n’est pas monté sur scène pour représenter son parti, mais pour satisfaire son ego. Il a cherché à provoquer la controverse, rien de plus. Il a joué avec des mots vides pour créer un buzz médiatique, à la manière de « ma routine quotidienne ». La seule différence, c’est qu’il a substitué le corps par les insultes, et le contenu vide par un discours creux.

Benkirane n’est que l’écho d’un cri répétitif, vivant de ses gloires passées et se nourrissant de provocations, croyant que l’insulte équivaut à la force et que la controverse artificielle est une preuve de leadership. Pourtant, le leadership ne se construit pas sur l’humiliation. La crédibilité ne se restaure pas en lançant des épithètes dégradantes à l’encontre de ceux qui divergent.

Le problème ne réside pas seulement dans les mots, mais dans une mentalité qui perçoit le peuple comme un adversaire s’il ne applaudit pas, et comme un ennemi s’il ne baisse pas la tête. Une mentalité qui refuse le débat et aborde la politique selon la logique du troupeau : celui qui ne me suit pas est soit stupide, soit traître, soit un « âne ».

Ce niveau de discours nous confronte à une crise plus profonde qu’une simple déclaration inconsidérée. Nous avons devant nous un secrétaire général d’un parti qui était jadis en première ligne, s’exprimant d’une manière qui ne convient même pas à une conversation de café. Comment peut-on attendre de lui qu’il propose une vision ? Qu’il mène un projet politique ? Qu’il inspire à nouveau la confiance des citoyens ?

Dans son dernier discours, Benkirane ne s’est pas trompé par inadvertance. Il a révélé une vérité : un homme qui refuse de quitter la scène, même au prix de sa dignité politique. Un homme qui croit que le cri remplace l’action, et que l’insulte remplace le programme. Mais ce que Benkirane ne comprend pas, c’est que les Marocains, qu’il qualifie d’ânes, sont désormais suffisamment conscients pour ne pas se laisser tromper par des discours vides.

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