La parlementaire Fatima Khair, membre du bureau politique du Parti de la justice et du développement, a été la cible d’une violente attaque sur les réseaux sociaux, caractérisée par un harcèlement systématique et un doute volontaire sur ses intentions et son professionnalisme. Cela est survenu immédiatement après sa participation à un congrès du parti, où elle s’est exprimée avec sincérité et simplicité sur l’expérience de son parti en matière de gouvernance, sans attaquer quiconque ni insulter personne.
La réaction a été violente. Certains ont émis un discours excluant, rempli de mépris, visant sa personne plutôt que ses idées, sa profession plutôt que le contenu de son discours, révélant ainsi une crise plus profonde dans l’espace politique et social. Elle a été ciblée parce qu’elle est une femme qui a choisi de parler, de défendre et de participer au processus décisionnel. Elle a décidé de ne pas se taire, ce qui l’a poussée vers la guillotine numérique.
Ce que Fatima Khair a subi n’est pas un cas isolé, mais reflète un schéma récurrent chaque fois qu’une femme tente de briser le silence et d’accéder à des postes d’influence. Le harcèlement contre les femmes en politique n’est pas un simple désaccord d’opinion, mais un comportement lâche qui révèle un esprit qui refuse encore de reconnaître l’égalité et le droit à l’expression.
Fatima Khair a parlé en son nom, défendu ses convictions et a affronté toutes les vagues de minimisation, simplement parce qu’elle a choisi d’être en première ligne. Elle n’a pas adopté un discours démagogique, n’a pas utilisé l’incitation ou la populisme, mais elle a payé le prix de sa sincérité.
En de telles circonstances, il est important de se rappeler les paroles des leaders qui ont cru en le rôle des femmes. Nelson Mandela a dit : « La liberté de la femme est une mesure de la liberté de la société ». Kofi Annan a affirmé : « L’émancipation des femmes est un puissant outil de changement social et économique ». La défunte Benazir Bhutto a déclaré : « La démocratie ne peut être complète sans la participation des femmes ».
L’attaque contre une voix féminine simplement parce qu’elle existe et qu’elle dit quelque chose de différent, reflète la fragilité de la culture démocratique et une vision étroite de l’acceptation de la diversité et de la différence. Ceux qui refusent la présence des femmes en politique doivent reconnaître qu’ils craignent l’égalité plus qu’ils ne craignent l’échec.
Peut-on faire face à un avis différent avec des arguments et non par le harcèlement ?
Accepteriez-vous d’écouter une femme en politique comme vous écouteriez un homme ?
Avez-vous le courage d’évaluer une idée sans rabaisser son auteur ?
La politique dans notre pays a besoin de femmes courageuses. Elle n’a pas besoin de davantage de voix qui se cachent derrière des écrans pour exercer une violence qu’elles ne peuvent pas exercer dans le monde réel.