La Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion a formellement démenti les allégations contenues dans une vidéo diffusée sur YouTube, dans laquelle un ancien détenu affirme que la décision de permettre au détenu Nasser Zefzafi de rendre visite à son père malade ne relevait pas de la compétence de la direction, mais d’autres entités.
Dans un communiqué adressé à l’opinion publique, la direction a affirmé que ces allégations témoignent d’un « ignorance manifeste de la législation régissant les établissements pénitentiaires ». Elle a précisé que l’article 218 de la loi n° 10.23 relative à l’organisation et à la gestion des établissements pénitentiaires stipule clairement que la décision d’autoriser les détenus à visiter des proches malades ou à assister aux funérailles de membres de leur famille relève exclusivement de la direction, après obtention de l’autorisation des autorités judiciaires compétentes pour les détenus en détention préventive.
La direction a expliqué que cette mesure s’inscrit dans le cadre du traitement humain des détenus et vise à maintenir leurs liens familiaux et sociaux. Un certain nombre de détenus ont ainsi bénéficié, durant les années 2023 et 2024, de permissions exceptionnelles analogues.
Concernant le cas de Nasser Zefzafi, la direction a précisé qu’il avait bénéficié de deux permissions exceptionnelles : la première le 30 juin 2021 pour rendre visite à son père malade dans une clinique privée à Tanger, et la seconde le 14 janvier 2024 pour voir sa grand-mère dans une clinique à Al Hoceïma. Elle a souligné que ces permissions ne constituent pas une exception réservée à quelques individus, mais sont accessibles à tous les détenus, y compris ceux impliqués dans des affaires spéciales.
D’autre part, la direction a répondu aux allégations concernant la situation matérielle des employés, soulignant qu’elle a instauré depuis plusieurs mois un nouveau cadre statutaire qui a permis d’augmenter les indemnités de tous les employés, en accord avec les efforts qu’ils déploient pour garantir la sécurité et la sûreté des établissements pénitentiaires.
S’agissant des allégations selon lesquelles un détenu n’aurait pas été informé du décès d’un proche, la direction a insisté sur le fait que les administrations des établissements pénitentiaires s’efforcent d’informer les détenus dès qu’elles sont informées d’un décès, et qu’elles mettent à leur disposition des lignes téléphoniques fixes pour communiquer avec leurs familles et s’assurer de leur situation.