Doha avant Gaza : les ‘banals’ du PJD vont-ils se réveiller ?

Doha avant Gaza : les ‘banals’ du PJD vont-ils se réveiller ?

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Ce qui s’est passé au Qatar n’était pas un simple spectacle politique, mais un moment de mise à nu d’un hypocritisme chronique et d’une cécité collective qui a duré des années. Certains Marocains, notamment ceux appartenant au Parti de la justice et du développement (PJD) et à Al-Adl wal-Ihsan, ou leurs sympathisants, se sont retrouvés soudainement face à la vérité qu’ils ont longtemps refusé de voir : personne, ni le Qatar de Tamim, ni la Turquie d’Erdogan, ni d’autres, ne soutien Gaza par amour pour la Palestine. Ce sont tous des États qui cherchent d’abord leurs propres intérêts, le reste n’est que des slogans destinés à endormir des peuples naïfs.

Le Qatar, depuis longtemps promu par Al Jazeera comme le « cœur battant de l’arabisme » et le « défenseur acharné de Gaza », a signé hier un chèque de plusieurs milliards de dollars en faveur de la base d’Al-Udeid, qui n’est pas seulement un camp militaire, mais une première ligne de défense pour Israël et un canal logistique essentiel pour l’armement américain vers Tel Aviv.
Le scandale ne s’est pas arrêté là : la chaîne Al Jazeera, bras médiatique du Qatar, s’est soudain transformée en machine à promouvoir le nouveau récit. Elle a qualifié les factions palestiniennes en Syrie de « groupes terroristes » et a complètement ignoré les déclarations du président syrien par intérim, qui a appelé à des relations normales avec Israël et les pays voisins après la levée des sanctions américaines. Al Jazeera, qui ne manque jamais d’évoquer tout rapprochement marocain avec Israël comme une « trahison », a choisi le silence lorsque cela concerne ses alliés et ses intérêts.

La question se pose : où sont passés les pions du PJD qui chantaient les louanges du Qatar ? Pourquoi n’entend-on pas leur voix aujourd’hui ? Ont-ils été engloutis par le choc ? Ou bien la réalité politique n’est-elle digeste que lorsque c’est le Maroc qui normalise et négocie ? N’étaient-ils pas les premiers à douter de la position marocaine sur la question palestinienne, accusant l’État de trahir « les constantes » ?

La douloureuse vérité que ces individus refusent de reconnaître est que les États ne sont pas régis par des émotions. « Taza avant Gaza » n’est pas une simple phrase marocaine, mais une règle stratégique. Le Maroc, comme tout État qui se respecte, place ses intérêts au-dessus de tout autre considérations. Celui qui ne fait pas cela s’éteint. Le Maroc n’a pas besoin de leçons de la part de marchands de la cause, ni d’applaudissements des porte-voix d’Al Jazeera, ni de l’aval des Frères musulmans.

Le Maroc ne remet pas en question la justice de la cause palestinienne, mais il refuse d’en faire un instrument pour frapper son pays, alors que les autres la marchandent dans les couloirs des hôtels et des bureaux politiques.

À ceux qui se croient « plus Qatari que le Qatar » et « plus palestiniens que la Palestine », faites votre autocritique. Vous n’êtes que des outils qui ont été utilisés puis jetés. Quant au Maroc, il a choisi d’être un État souverain, qui lutte pour le développement de sa patrie, le renforcement de sa sécurité et l’amélioration de ses capacités.

Oui, le Maroc est avec la Palestine ; Sa Majesté le Roi Mohammed VI préside le Comité de Jérusalem, octroie des millions de soutiens, construit des hôpitaux, finance des écoles et apporte des aides depuis des dizaines d’années. Nous soutenons la Palestine, mais dans le cadre de nos intérêts.
Et comme le dit souvent la journaliste nationale Najiba Jalal : « Lorsqu’il s’agit de l’intérêt du Maroc, nous sommes tous des soldats pour le défendre, et pour la patrie, par la patrie, et pour elle, aucune négociation. » Pour ceux qui sont dans l’ignorance parmi les partisans du PJD, je vous renvoie au dernier épisode de l’émission « Hadith Al-Kanaba » de l’enseignante Najiba Jalal, pour que vous compreniez et assimiliez la réalité du PJD.

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