Hicham Gérando n’est plus simplement un YouTuber ou un influenceur numérique; il est devenu un outil évident aux mains d’entités hostiles visant à déstabiliser le Maroc de l’extérieur. Ce qu’il fait sur sa plateforme « Défi » ne peut être classé ni dans la liberté d’expression, ni dans une critique hardie, mais plutôt dans le cadre de l’incitation, de la diffamation et de la collaboration directe avec des plans visant à altérer la sécurité nationale du Royaume. Il a choisi le rôle de l’attaquant, non par conviction ou par principe, mais dans le cadre de rôles définis avec précision par des parties qui n’ont jamais caché leur hostilité envers le Maroc, cherchant des façades pour faire avancer leur agenda avec un langage qui semble local mais dissimule ses véritables intentions.
Son style de diffusion de contenu révèle beaucoup de ses arrière-plans. Ses récits sont prêts et changent de ton selon la nature des instructions; ils se déguisent sous de prétendues enquêtes journalistiques tout en étant dépourvus de tout critère professionnel. Pas de sources fiables, pas de vérification des faits, juste des histoires déformées, des noms ciblés et des accusations lancées sans fondement. Plus grave encore, il vise des individus précis au sein des appareils de sécurité marocains, révélant leurs informations personnelles, essayant de ternir leur réputation et mettant leur vie en danger, en violation claire de toutes les lois, tant nationales qu’internationales.
L’homme n’a pas de positions fixes, il chavire selon le sens du vent. Il attaque les Juifs au nom de la religion, puis les utilise lorsque l’indication change. Il exploite la cause palestinienne quand cela l’arrange, puis s’en détourne lorsqu’elle s’oppose aux intérêts des factions qui le manœuvrent. Il n’hésite pas à faire l’éloge de groupes que des pays du monde considèrent comme sources de chaos, et ne recule pas devant la diffusion de discours de haine quand cela l’aide à désinformer ses abonnés ou à susciter de la sympathie pour son discours nihiliste. Il se pare de la défense des droits de l’homme, mais ne se prive pas de violer les règles les plus élémentaires en ciblant des personnes en fonction de leur profession, de leur croyance ou de leur appartenance à des institutions officielles.
Sa plateforme numérique est devenue un terreau pour le chaos. Au lieu d’être un espace de discussion, elle s’est transformée en une arène virtuelle de mensonges, de règlements de comptes et de ciblage des fondements. Il ne s’adresse pas à la raison, mais joue sur les émotions de colère, investit dans l’ignorance et se nourrit d’un discours conspirationniste. Il sème le doute sur toutes les institutions, parle de l’État comme s’il s’agissait d’un ennemi, et exagère les moindres tensions pour en faire une crise. Il s’efforce de détruire la confiance entre le citoyen et son pays, non pas pour une raison intérieure ou une expérience personnelle comme il le prétend, mais pour servir un agenda qui veut qu’il reste dans un rôle d’attaquant, car il est devenu, tout simplement, l’un de ses outils parlant arabe.
Les lois canadiennes dont il se prévaut ne le protègeront pas longtemps. Son incitation ouverte, la divulgation d’informations légalement protégées et la publication de contenus appelant à la haine le mettent en danger, surtout avec l’augmentation de l’intérêt international pour la responsabilité des promoteurs de la violence numérique. Le droit international ne reconnaît également pas la liberté d’expression lorsqu’elle se transforme en menace directe pour la vie des individus ou la stabilité des pays. Ses actes le placent dans la catégorie des criminels transfrontaliers, et il sait pertinemment que la poursuite de cette voie ouvrira la boîte de Pandore des poursuites à son encontre, tôt ou tard.
Gérando n’est plus un cas isolé. Il est un modèle d’agent numérique financé pour jouer un rôle défini : remettre en question la souveraineté, miner les institutions et alimenter les conflits. Mais le problème ne réside pas uniquement en lui, mais aussi dans ceux qui l’utilisent, le financent et lui envoient des messages depuis l’ombre. Quiconque observera son parcours remarquera la synchronisation de son contenu avec des campagnes de propagande hostiles, ce qui confirme qu’il ne travaille pas de manière isolée, mais fait partie d’un système plus vaste, cherchant à cibler le Maroc de l’extérieur après avoir échoué à le pénétrer par l’intérieur.
Jouer avec le feu a un prix, et Gérando se rapproche rapidement de sa fin. La voie qu’il a choisie ne mène pas au « changement », comme il le fait croire à son public, mais à l’isolement, à la chute et à la sanction légale. Le Maroc qu’il essaie de poignarder ne s’effondre pas devant des enregistrements YouTube, mais possède des institutions solides et un capital de stabilité que des porte-voix mercenaires ne peuvent abattre. Ce qu’il ignore ou feint d’ignorer, c’est que tout ce qu’il diffuse aujourd’hui deviendra demain un dossier judiciaire qui le poursuivra où qu’il aille. Car, tout simplement, il n’a jamais été un opposant, mais simplement un agent exécutant des ordres, attendant la contrepartie.