L’absence de Chahrour à la sommet arabe de Bagdad

L’absence de Chahrour à la sommet arabe de Bagdad

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Un source diplomatique arabe a déclaré à l’AFP, lundi, que le président syrien intérimaire Ahmed Al-Sharah ne participera pas au sommet arabe prévu samedi à Bagdad, après que l’annonce d’une invitation officielle à Al-Sharah a suscité de vives critiques de la part de politiques irakiens influents proches de l’Iran et de leurs partisans.

La source a précisé à l’AFP : « Le président intérimaire de la République arabe syrienne, Ahmed Al-Sharah, ne participera pas aux travaux du 34e sommet arabe ordinaire, prévu dans la capitale irakienne Bagdad le 17 mai prochain. »

Le source diplomatique a également indiqué qu’« Asaad Al-Chibani, ministre des Affaires étrangères syrien, dirigera la délégation de son pays au sommet. »

Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, qui était son allié proche, Bagdad aborde avec prudence sa relation avec Damas, qui, de son côté, espère tisser des liens étroits avec sa voisine.

Une délégation irakienne dirigée par Hamid Al-Chatri, président du Service national de renseignement, a récemment visité Damas. Au cours de cette visite, la délégation a rencontré Al-Sharah ainsi que des responsables gouvernementaux pour discuter de la coopération en matière de sécurité, de commerce et de lutte contre le terrorisme.

Alors que le soutien principal d’al-Assad provient de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, des factions armées irakiennes loyales à l’Iran ont participé à la défense de son régime tout au long de la guerre qui a duré treize ans, déclenchée par sa campagne sanglante pour étouffer les manifestations appelant à la démocratie.

Ces factions continuent d’utiliser, en ligne avec leurs partisans sur les réseaux sociaux, un discours particulièrement agressif envers Al-Sharah.

Des sources de sécurité irakiennes ont déclaré à l’AFP qu’il existe un ancien mandat d’arrêt contre Al-Sharah en Irak, remontant à l’époque où il était combattant au sein d’Al-Qaïda contre les forces américaines et leurs alliés, et qu’il a passé des années en prison en Irak à la suite de cela.

L’Irak, qui connaît une relative stabilité après quatre décennies de conflits et de guerres, a mis en place des « plans de sécurité intégrés » pour protéger les personnalités participant au sommet, a confirmé Abdul Amir Al-Shammari, ministre irakien de l’Intérieur, lors d’une interview avec la chaîne « Al-Hadath » la semaine dernière.

Interrogé sur les garanties de sécurité demandées à l’Irak pour la participation de Al-Sharah, Al-Shammari a répondu : « Aucune garantie de sécurité ne nous a été demandée, et nos mesures de sécurité sont complètes pour tous (…) Tous les invités sont d’égale importance. »

Simultanément, le ministère de l’Intérieur irakien a annoncé, samedi dernier, l’interdiction des manifestations « du 11 mai jusqu’au 20 du même mois », sous peine « d’arrestation de toute personne tentant de manifester ».

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