Hier, lundi, à Cairo, ont débuté les travaux de la dixième conférence générale de l’Organisation de la femme arabe, en présence de délégations officielles de haut niveau provenant des pays arabes, dont le Maroc.
Cette conférence, qui se déroule sur deux jours sous le slogan « Communication, autonomisation et protection des femmes et des filles contre la violence numérique et celle liée aux technologies et à l’intelligence artificielle », accueille des représentants de la Ligue des États arabes et des membres des comités consultatifs de l’Organisation de la femme arabe, ainsi que plusieurs experts et représentants d’organisations et d’agences internationales et régionales d’intérêt commun.
Le Maroc participe aux travaux de cette conférence, qui se déroule en République arabe d’Égypte, présidente de la session actuelle de l’Organisation de la femme arabe, avec une délégation dirigée par Naima Ibn Yahya, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, membre du conseil exécutif de l’organe.
La conférence vise à offrir un environnement numérique sécurisé pour les femmes et les filles dans la région arabe, afin de leur permettre de renforcer leur activité et leur engagement dans la sphère publique.
Elle aspire également à examiner toutes les formes de crimes dirigés contre les femmes et les filles utilisant des techniques d’information, y compris les manifestations actuelles, émergentes et futures de ces crimes. L’objectif est d’arriver à un consensus sur un terme général unifié englobant toutes ces pratiques et crimes, tout en encourageant l’élaboration de cadres juridiques et législatifs aux niveaux nationaux des États membres pour atténuer ce phénomène, en s’inspirant des législations des pays comparés et des conventions et pactes internationaux et régionaux. Cela s’accompagnera de recommandations pour développer des politiques, des stratégies et des mécanismes de mise en œuvre des lois, en s’appuyant sur les enseignements tirés des expériences internationales exemplaires afin de les généraliser à d’autres pays pour en faire référence.
Dans ce contexte, Fadia Kiwan, directrice générale de l’Organisation de la femme arabe, a souligné lors de la session d’ouverture de la dixième conférence générale de l’organisation, la sensibilité du sujet choisi pour cette édition. Elle a précisé que la conférence réunit des décideurs de premier plan en matière de droits des femmes et un groupe distingué de chercheurs des deux sexes dans les domaines des technologies de communication et de l’information, et de l’intelligence artificielle en général, et de la violence numérique en particulier, qui touche les femmes et les filles de manière privilégiée.
Elle a indiqué qu’il s’agit d’un sujet mondial auquel toutes les nations sont confrontées, mais la confrontation prend une dimension locale, nationale et internationale.
La conférence comprend six ateliers où 26 experts provenant des pays arabes présenteront des documents scientifiques traitant de la violence numérique à l’encontre des femmes et des filles et des moyens de la combattre sous ses différents aspects, incluant les concepts fondamentaux, les références législatives et juridiques, les expériences nationales et internationales, ainsi que l’utilisation des technologies de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité pour protéger les femmes.
Le programme de la conférence prévoit une table ronde sur la responsabilité collective de la société civile, des entreprises et des plateformes mondiales dans la protection des femmes et des filles contre la violence numérique.
Il est également à noter que la conférence verra l’annonce d’un nouveau cycle du Prix de la fille arabe et de la technologie pour l’année 2025, ainsi que le lancement d’un guide préparé par l’organisation intitulé « Guide de formation sur la méthodologie d’élaboration des rapports nationaux présentés au comité régional chargé d’éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes – CEDAW ».
Enfin, la session de clôture de la conférence sera marquée par la cérémonie de passation de la présidence du Conseil suprême de l’Organisation de la femme arabe de la République arabe d’Égypte au Royaume du Maroc.