Lancement d’un processus de révision profonde du système de tarification des médicaments au Maroc
Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Ameen Tahravi, a affirmé que la politique pharmaceutique nationale constitue un pilier stratégique dans le cadre de la réforme du système de santé. Il a souligné qu’elle reflète l’esprit de la vision royale visant à garantir la souveraineté sanitaire et à consacrer le droit à un accès équitable et durable à des médicaments de haute qualité. Le ministre a considéré qu’une révision du système de tarification des médicaments est devenue nécessaire pour équilibrer le pouvoir d’achat des citoyens avec la continuité de la couverture sanitaire et pour favoriser l’accès aux médicaments innovants. Il a également indiqué qu’un projet de décret visant à revoir le système de détermination des prix des médicaments est en phase finale et sera bientôt soumis à l’approbation.
Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants, ce lundi 26 mai 2025, le ministre a annoncé que le nouveau décret vise à réglementation les prix des médicaments remboursés ou à efficacité prouvée, avec des mécanismes clairs pour réduire les prix et alléger le fardeau financier des ménages, dans l’optique d’assurer la sécurité médicamenteuse nationale. Il a mis en avant l’expérience de l’usine "Marbio" de production de vaccins comme un modèle de coopération réussie entre les secteurs public et privé, permettant au Maroc de disposer d’une infrastructure avancée qui assure l’autosuffisance et contribue à l’approvisionnement du continent africain en vaccins.
Le ministre a également révélé l’adoption d’une politique numérique moderne pour simplifier et accélérer les procédures d’octroi des autorisations de mise sur le marché, tout en s’ouvrant aux mécanismes de reconnaissance mutuelle des évaluations scientifiques internationales, sans compromettre les normes de qualité et de sécurité. Il a indiqué que le ministère travaille en coordination avec l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé pour modifier le décret d’autorisation de mise sur le marché des médicaments, en se concentrant sur la numérisation des procédures et la réduction des délais pour garantir la transparence et réagir rapidement aux changements sanitaires.
Le ministre a également annoncé que le ministère s’engage dans un chantier de réforme pour moderniser la législation sur les médicaments et la pharmacie, en consultant divers intervenants, afin de l’adapter aux évolutions du système de santé et de renforcer les exigences de souveraineté pharmaceutique. Il a souligné que ces réformes s’inscrivent dans le cadre des transformations législatives et réglementaires menées par l’Agence marocaine des médicaments, qui a été activée après la nomination de son directeur général, l’approbation de son budget et de son statut, ainsi que l’assurance de la continuité du paiement des salaires et des indemnités à partir du budget général.
Le ministre a confirmé que l’agence joue un rôle clé dans la régulation et l’organisation du secteur pharmaceutique, en dirigeant les réformes, en encadrant les autorisations de mise sur le marché et en impliquant les acteurs des secteurs public et privé, renforçant ainsi l’innovation industrielle nationale et atteignant les aspirations liées à la souveraineté sanitaire et pharmaceutique.