Le Conseil de la concurrence fait le point sur l’avancement de la libéralisation du marché des paiements électroniques au Maroc.

Le Conseil de la concurrence fait le point sur l’avancement de la libéralisation du marché des paiements électroniques au Maroc.

- in Economie

Le Conseil de la concurrence a tenu une réunion décisive le 13 mai 2025, en présence de représentants de Bank Al-Maghrib, du Centre monétique interbancaire, des institutions bancaires et des fournisseurs de services de paiement électronique. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan de libéralisation du marché des paiements électroniques, visant à mettre fin à la situation quasi monopolistique qui a caractérisé le secteur pendant des décennies.

Lors de cette réunion, le Conseil a examiné l’avancement des engagements pris en octobre 2024, lesquels comprennent des réformes structurelles et comportementales imposées aux parties concernées, notamment le Centre monétique et les banques qui en font partie. Cette initiative vise à renforcer la transparence et à établir l’équité des prix, tout en permettant l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché à partir de mai 2025. Cela ouvre la voie à une nouvelle dynamique concurrentielle qui devrait faire progresser le secteur et élargir l’éventail des services offerts aux consommateurs.

Le Conseil a par ailleurs reçu le premier rapport semestriel couvrant la période du 1er novembre 2024 au 30 avril 2025, dans lequel il a présenté les progrès réalisés dans l’exécution des engagements. Il a salué la collaboration efficace de toutes les parties impliquées, qui a permis d’opérer un changement notable vers un modèle plus ouvert et diversifié dans le marché de l’acquisition électronique, sans compromettre la continuité ou la qualité des services.

Le Centre monétique s’engage à transférer les contrats d’adhésion des commerçants aux systèmes de cartes vers les nouvelles institutions et à cesser de conclure de nouveaux contrats depuis le 1er novembre 2024. Il se transformera également en une plateforme technique neutre pour traiter les transactions, garantissant des conditions d’accès équitables et non discriminatoires pour tous les acteurs.

Quant aux banques, elles se sont engagées à accorder une pleine autonomie à leurs filiales spécialisées dans les paiements électroniques et à s’abstenir de commercialiser directement leurs offres, tout en garantissant la liberté de choix des clients. Elles ont également confirmé leur engagement à ne pas intervenir dans l’autonomie des institutions de paiement et à permettre la promotion des offres au sein de leurs agences sans impact indu sur la concurrence.

Le Conseil de la concurrence a souligné l’importance de la période de transition qui s’étendra jusqu’au 1er novembre 2025, appelant à un respect continu du calendrier pour la mise en œuvre des engagements restants. Il considère ce changement comme un moment charnière dans l’histoire du marché des paiements électroniques au Maroc, tant il est susceptible de stimuler l’innovation, de réduire les coûts et d’élargir les choix pour les consommateurs.

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