Le ministre de l’Intégration économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Skouri, a annoncé aujourd’hui à Rabat que le soutien accordé aux entreprises pour l’emploi inclura, pour la première fois, les jeunes sans diplômes.
Skouri a précisé, dans une déclaration à la presse après une réunion présidée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, consacrée au suivi de la mise en œuvre de la feuille de route du secteur de l’emploi, que les entreprises embauchant des personnes sans diplômes bénéficieront d’aides financières pour le paiement des salaires ou la formation, ou les deux. Cet engagement marque un tournant significatif dans les politiques d’emploi.
Le ministre a également indiqué que la réunion a abordé les mécanismes de mobilisation des entreprises pour accueillir les jeunes dans le cadre de la formation professionnelle dans plusieurs secteurs, notamment l’automobile, le textile et le bâtiment. Le gouvernement vise à augmenter le nombre de bénéficiaires de ce type de formation de 30 000 à 100 000 jeunes, afin de leur garantir un revenu en échange du travail fourni et d’améliorer leurs chances d’insertion professionnelle.
Concernant la formation professionnelle, Skouri a souligné que la nouvelle orientation consiste à établir un parcours de trois ans après le baccalauréat, la première année étant dédiée au renforcement des compétences linguistiques et des compétences transversales nécessaires dans certains secteurs, tels que le tourisme. Il a ajouté que cette réforme s’inscrit dans un processus de reconnaissance du niveau de formation de cette catégorie de stagiaires.
Le ministre a fait également état des discussions sur les moyens de faciliter la transition de la main-d’œuvre des secteurs en surcapacité vers d’autres en pénurie, tout en garantissant une formation adéquate pour assurer leur intégration dans le nouvel environnement de travail.
La feuille de route du secteur de l’emploi comprend huit initiatives pratiques, pour lesquelles le gouvernement a mobilisé un budget d’environ 15 milliards de dirhams, dans le but de dynamiser le marché du travail et de réduire le taux de chômage.