Le Maroc renforce sa position en tant que centre émergent dans l’industrie des voitures électriques malgré la faiblesse du marché local.

Le Maroc renforce sa position en tant que centre émergent dans l’industrie des voitures électriques malgré la faiblesse du marché local.

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Le Maroc renforce sa position en tant que centre émergent dans l’industrie des voitures électriques, malgré la faiblesse du marché local.

La montée de la demande européenne pousse le Maroc à jouer un rôle croissant dans la chaîne de fabrication des voitures électriques, selon un rapport récent de l’Agence internationale de l’énergie. Cette dernière considère le royaume comme une plateforme stratégique pour la fabrication de batteries et de véhicules électriques destinés à l’exportation vers l’Europe. Ce tournant industriel commence à se refléter lentement sur le marché local, qui a connu en 2024 une croissance notable des ventes de voitures électriques, bien que celles-ci ne représentent encore moins de 1 % du total des ventes.

Le rapport souligne que le Maroc n’est pas encore intégré parmi les trois grands marchés mondiaux pour les voitures électriques, mais il se positionne comme une destination émergente attrayante pour les investissements industriels dans ce secteur, aux côtés de l’Asie du Sud-Est et de l’Inde. Il met en avant que cette avancée industrielle se réalise malgré la limitation de la demande intérieure, grâce à l’engagement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et aux projets de fabrication orientés vers l’exportation.

De plus, le rapport indique que plus de 60 % de la nouvelle capacité de production des batteries au niveau mondial est concentrée dans des économies avancées telles que le Canada, l’Europe, la Corée du Sud et le Japon, qui bénéficient d’un fort soutien gouvernemental et d’une demande locale élevée. En revanche, le Maroc fait partie d’un groupe de pays émergents qui développent plus de 150 gigawattheures de capacité de production, renforçant ainsi sa présence sur la carte industrielle mondiale.

Le rapport attire également l’attention sur le fait que les dynamiques internationales, notamment les politiques américaines, redessinent la répartition géographique des investissements dans le secteur des batteries. Actuellement, les entreprises sud-coréennes dominent ce secteur aux États-Unis, tandis que l’on prévoit une diminution de la part des entreprises japonaises, et une éventuelle baisse des investissements chinois en raison des restrictions américaines, bien que ces dernières représentent environ 75 % de la croissance des ventes de véhicules électriques au niveau mondial, grâce notamment à des modèles à bas coûts adaptés aux marchés émergents comme le Maroc.

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