Mohamed Salah Tamk a confirmé que le Maroc met son expertise et ses infrastructures de formation à la disposition des administrations pénitentiaires africaines. Cela a été annoncé lors du septième congrès de l’Association des administrations pénitentiaires d’Afrique, qui s’est tenu au Maroc sous le thème « La technologie dans la gestion des établissements pénitentiaires en Afrique », en partenariat avec l’association africaine.
Tamk a précisé que l’accueil de ce congrès reflète la confiance que la direction générale bénéficie auprès de ses homologues africains, soulignant l’engagement du Maroc à renforcer la coopération Sud-Sud et à partager ses expériences dans les domaines de la gestion sécuritaire, de la réinsertion, des ressources humaines, ainsi que du respect des normes internationales en matière de droits humains.
Au cours des dix dernières années, 176 cadres et employés africains ont bénéficié de 17 visites et sessions de formation organisées au Centre de formation des cadres de Tiflet. De plus, la direction a envoyé 21 responsables dans neuf missions dans des pays africains entre 2014 et 2020.
La numérisation et l’intelligence artificielle ont constitué un point central dans l’intervention de Tamk, qui a insisté sur l’importance de la transformation numérique pour améliorer le fonctionnement des établissements pénitentiaires. Le Maroc a intégré la gestion numérique dans l’exécution des peines, la gestion des dossiers de santé et financiers des détenus, le traitement des plaintes, l’organisation des visites familiales, et le transfert des prisonniers. L’enseignement à distance et l’école numérique au sein des prisons ont également été adoptés en collaboration avec des universités et le ministère de l’Éducation nationale.
Tamk a considéré que le tribunal numérique constitue un modèle réussi pour renforcer l’efficacité judiciaire, en accélérant le traitement des affaires, en allégeant le coût des transferts de détenus et en rationalisant les ressources humaines.
Pour sa part, la ministre Nadia Fettah a affirmé que le Maroc est toujours prêt à collaborer avec ses frères africains dans divers domaines, notamment en ce qui concerne l’amélioration de la gestion des prisons.
Tamk a appelé à la création d’un siège et d’un secrétariat permanent pour l’Association des administrations pénitentiaires africaines afin de renforcer les mécanismes de coordination entre les États membres. Il a également proposé de revoir les contributions financières et de rechercher de nouvelles sources de financement pour soutenir les programmes de l’association.
En conclusion de son intervention, il a souligné l’importance de mettre en œuvre les recommandations du premier forum africain des administrations pénitentiaires, notamment celles relatives à la création de comités de travail permanents et au développement de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la gestion des établissements pénitentiaires, tout en intégrant la dimension environnementale et en renforçant les renseignements dans le système pénitentiaire africain.