Les grimpeurs affluent vers l’Everest avant l’augmentation des frais
Le Népal s’apprête à accueillir un nombre exceptionnellement élevé de grimpeurs sur le mont Everest ce printemps, avant une hausse des frais d’un tiers, atteignant 15 000 dollars.
Des responsables ont annoncé que le nombre de permis délivrés pour l’ascension de la plus haute montagne du monde est déjà supérieur à celui de 2024, avant la pointe habituelle de la demande début mai.
Les données du Département du tourisme du ministère du Tourisme, de la Culture et de l’Aviation civile révèlent qu’à la fin d’avril, 427 permis avaient été émis pour des demandeurs provenant de 52 pays, contre 421 l’année dernière.
Lilaadhar Awasti, porte-parole du ministère à Katmandou, la capitale népalaise, a déclaré : « Ce ne sont pas les chiffres définitifs », soulignant que « les grimpeurs continuent d’affluer et de postuler pour des permis ».
Pour sa part, Mingma Sherpa, de l’agence de voyage privée Seven Summit Treks, a indiqué que l’augmentation actuelle n’est pas seulement liée aux calendriers individuels ; l’augmentation imminente des frais de permis joue également un rôle ».
Il a également précisé que certains de ses clients attendent encore l’approbation de leurs demandes pour la saison précédant la mousson.
Le mont Everest, qui culmine à 8 849 mètres, se situe à la frontière entre le Népal et la Chine. Les grimpeurs peuvent accéder au sommet depuis les deux pays.
Le gouvernement népalais prévoit d’augmenter considérablement les frais de permis d’ascension pour les grimpeurs étrangers à partir du 1er septembre.
Les frais officiels, actuellement fixés à 11 000 dollars pour l’ascension par ce que l’on appelle le chemin sud pendant la saison principale, passeront à 15 000 dollars.
En outre, un projet de loi, actuellement à l’étude au parlement népalais, exigera des grimpeurs qu’ils puissent prouver qu’ils ont déjà gravi une montagne de plus de 7 000 mètres avant d’obtenir un permis pour l’Everest. Il reste à déterminer si cette nouvelle loi sera adoptée.
Le Kathmandu Post cite Ang Tshering Sherpa, ancien président de l’association népalaise d’escalade, qui s’interroge : « Quelle est la véritable différence entre escalader un sommet de 7 000 mètres et un sommet de 8 000 mètres ? ». Tshering Sherpa a précisé : « Vous pouvez mourir sur l’un comme sur l’autre ».
Les frais d’ascension et autres dépenses supportées par les alpinistes constituent des sources de revenus importantes pour ce pays pauvre. Le Népal abrite huit des quatorze sommets au monde dépassant les 8 000 mètres.